🇺🇳 Réactions internationales à la résolution 2797 (2025) : un Conseil divisé, un droit inaliénable réaffirmé

🇺🇳 Réactions internationales à la résolution 2797 (2025) : un Conseil divisé, un droit inaliénable réaffirmé

1er novembre 2025 – Plateforme « N’oubliez pas le Sahara occidental »

🇺🇳 Réactions internationales à la résolution 2797 (2025) : un Conseil divisé, un droit inaliénable réaffirmé | À la suite de l’adoption de la résolution 2797 (2025) sur le Sahara occidental, le Conseil de sécurité des Nations unies se trouve une nouvelle fois confronté à des divergences profondes entre ses membres. Si le texte renouvelle le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, plusieurs délégations ont exprimé des réserves, des critiques ou des refus de participation, estimant que la résolution privilégie la proposition d’autonomie marocaine au détriment du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. Voici une synthèse des déclarations marquantes de six États qui ont fait entendre leur voix – de la Chine à la Slovénie – lors de cette session.


🇨🇳 Chine : une abstention pour préserver « l’équilibre et la légalité internationale »

À l’issue du vote sur la résolution, la Chine a réaffirmé sa position en faveur d’une solution « juste, durable et mutuellement acceptable » au Sahara occidental. Par la voix de son représentant permanent, Pékin a insisté sur la nécessité de « consultations entre les parties sur un pied d’égalité, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ». L’abstention de la délégation chinoise, précise l’ambassadeur, n’exprime ni soutien au statu quo ni validation d’un plan unilatéral, mais le refus d’un texte « qui ne reflète pas pleinement les évolutions récentes ni un processus de consultation suffisamment inclusif ».


🇷🇺 Russie : critique d’une résolution « déséquilibrée » et défense du droit à l’autodétermination

La Russie, par la voix de son représentant permanent Vasily Nebenzya, a exprimé de vives réserves à l’égard de la résolution 2797, qu’elle a qualifiée de « déséquilibrée » et contraire aux pratiques établies du Conseil de sécurité. S’abstenant au vote, Moscou a dénoncé un texte « façonné pour servir des agendas nationaux plutôt que la recherche d’une solution juste ». Le diplomate a regretté que la résolution s’éloigne du cadre juridique onusien, qui repose sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à décider librement de son avenir, et a exhorté les Nations unies à ne pas s’éloigner des principes de décolonisation inscrits dans la Charte.


🇵🇰 Pakistan : un rappel ferme du droit fondamental à la libre détermination

Le Pakistan a justifié son abstention par la volonté de rester fidèle à une position de « principe et de longue date », fondée sur les résolutions du Conseil de sécurité et le droit international. Son représentant permanent, l’ambassadeur Asim Iftikhar Ahmad, a dénoncé une résolution « déséquilibrée » qui ne reflète pas pleinement « les éléments fondamentaux » permettant une solution politique juste. Réaffirmant que le droit à l’autodétermination est un principe « inviolable et sacré », Islamabad a appelé à une reprise des négociations « sans conditions préalables, dans un esprit d’équité et d’inclusion ».


🇩🇿 Algérie : un refus de principe face à un texte jugé contraire à la doctrine onusienne de décolonisation

L’Algérie n’a pas participé au vote, affirmant que la résolution 2797 est « en décalage avec la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation ». Son représentant permanent, Amar Ben Jamaa, a dénoncé un texte qui « privilégie une partie et ignore l’aspiration légitime du peuple sahraoui ». Rappelant que « l’autodétermination n’est pas une formule rhétorique mais un impératif du droit international », Alger a regretté que le projet ne tienne pas compte des propositions du Front Polisario et perpétue un déséquilibre politique contraire au cadre juridique des Nations unies.


🇿🇦 Afrique du Sud : inquiétude face à une résolution qui « marginalise l’autodétermination sahraouie »

L’Afrique du Sud a exprimé sa « profonde préoccupation » face à une résolution jugée favorable au plan d’autonomie marocain, au détriment du mandat originel de la MINURSO : organiser un référendum. Pour Pretoria, réduire la négociation à une seule option revient à « remettre en question la mission même de la MINURSO » et à affaiblir le processus politique. Rappelant que « l’autodétermination reste un principe sacré du droit international », l’Afrique du Sud a exhorté les Nations unies à prendre des mesures urgentes afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement son avenir.


🇸🇮 Slovénie : un rappel de principe sur l’autodétermination et le statut du territoire

La Slovénie a voté en faveur de la résolution tout en précisant que cela « ne saurait être interprété comme une reconnaissance de la souveraineté marocaine ». Son représentant permanent, l’ambassadeur Samuel Žbogar, a déclaré que « le droit à la libre détermination, inscrit dans la Charte des Nations unies, ne peut être retiré à aucun peuple, ni par le Conseil de sécurité ni par aucun État membre ». Ljubljana considère toujours le Sahara occidental comme un « territoire non autonome » et a appelé à un processus de négociation inclusif, transparent et de bonne foi, dans le respect des droits du peuple sahraoui.


đź§­ Conclusion

Loin de sceller un quelconque consensus autour de la proposition marocaine, la résolution 2797 (2025) a mis en lumière une fracture diplomatique croissante au sein du Conseil de sécurité. Ce débat confirme que malgré les rapports de force, la question du Sahara occidental demeure inscrite dans le droit international comme un processus inachevé de décolonisation. Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination reste non négociable — et au cœur de tout règlement politique légitime et durable.


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