50 ans d’occupation et de spoliation du Sahara Occidental : CODESA et l’ELDH appellent à une mobilisation urgente pour mettre fin à un demi-siècle d’impunité

50 ans d’occupation et de spoliation du Sahara Occidental : CODESA et l’ELDH appellent à une mobilisation urgente pour mettre fin à un demi-siècle d’impunité

CODESA et l’ELDH appellent à la mobilisation urgente des mouvements sociaux, syndicats, organisations politiques et de défense des droits humains, ainsi que de la société civile consciente, afin de mettre fin à un demi-siècle d’impunité.

El Aaiún / Bruxelles, 16 septembre 2025 – À l’occasion des cinquante ans d’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc, le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains (CODESA) et l’Association Européenne des Avocats pour la Démocratie et les Droits de l’Homme dans le Monde (ELDH) ont publié une déclaration conjointe dénonçant cinq décennies de crimes, de répression et de spoliation systématique du peuple sahraoui.

Le communiqué rappelle que la souveraineté sur le Sahara Occidental appartient exclusivement au peuple sahraoui, comme l’a établi la Cour Internationale de Justice dans son avis consultatif de 1975 et comme le confirment les résolutions de l’ONU et les arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne. Le Maroc, qui a envahi le territoire en octobre 1975, n’a aucun droit de souveraineté ni de compétence administrative légitime. Rabat maintient pourtant une occupation militaire brutale, renforcée par un mur de plus de 2 700 kilomètres truffé de mines antipersonnel.

50 ans d’occupation : un demi-siècle de crimes et d’injustice

CODESA et l’ELDH soulignent que ces cinquante ans ne sont pas seulement une date symbolique, mais l’histoire vécue d’un peuple à qui l’on a nié son droit le plus fondamental : l’autodétermination.

  • 50 ans d’exil : la moitié de la population sahraouie vit depuis 1975 dans des camps de réfugiés dans le désert algérien, dans des conditions climatiques extrêmes et de dépendance humanitaire, tandis que le reste survit sous occupation ou en exil.
  • 50 ans de répression : des générations entières ont subi persécutions, tortures, disparitions forcées et emprisonnements pour avoir réclamé pacifiquement leurs droits. Des organisations comme CODESA sont systématiquement réprimées, et les militants vivent sous surveillance constante.
  • 50 ans de spoliation : le Maroc a pillé les ressources naturelles du Sahara Occidental – phosphates, pêche, agriculture et énergies renouvelables – en violation flagrante du droit international, avec la complicité d’entreprises et de gouvernements européens.
  • 50 ans de murs et de mines : le plus grand mur militaire du monde divise familles et communautés, entouré de millions de mines antipersonnel qui continuent de faire des victimes civiles.
  • 50 ans de résistance : face à cette injustice, le peuple sahraoui n’a jamais renoncé à son droit d’exister et de décider librement de son avenir. Sa résistance pacifique, juridique et, depuis 2020, armée, montre qu’il refuse l’oubli.

Appel à l’Union européenne et à l’ONU

Les deux organisations exigent de l’Union européenne et de ses États membres qu’ils cessent de privilégier les intérêts économiques et géopolitiques au détriment de la justice et qu’ils respectent leurs obligations :

  • Imposer une solution démocratique fondée sur le référendum d’autodétermination prévu par l’accord de cessez-le-feu de 1991.
  • Rejeter le plan d’autonomie marocain et toute formule niant le droit à l’autodétermination.
  • Appliquer strictement les arrêts de la CJUE, en mettant fin à tout commerce impliquant des ressources issues du Sahara Occidental occupé.

La lutte continue

Malgré la répression, le peuple sahraoui maintient vivante sa résistance. Les femmes sahraouies, colonne vertébrale de la vie dans les camps de réfugiés, soutiennent la communauté et dirigent le mouvement de libération. La solidarité internationale grandit et renforce une exigence irrévocable : démocratie, justice et liberté pour le Sahara Occidental.

CODESA et l’ELDH appellent à la mobilisation urgente des mouvements sociaux, syndicats, organisations politiques et de défense des droits humains, ainsi que de la société civile consciente, pour mettre fin à un demi-siècle d’impunité.

Parce que 50 ans d’occupation, ce sont 50 ans de crimes.
Parce que le silence complice de l’Europe perpétue l’injustice.
Parce que la liberté du peuple sahraoui est une obligation du droit international.

Assez d’occupation, de spoliation et de génocide !


Descubre más desde

Suscríbete y recibe las últimas entradas en tu correo electrónico.