Paris, 13 déc 2018 (SPS) Le député de La République en marche (LREM) Sébastien Nadot, a interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur la situation au Sahara occidental et sur la discrimination et les représailles qui touchent les enfants des défenseurs sahraouis des droits de l’homme.
«Occupé depuis novembre 1975 par le Maroc, en dépit des résolutions de l’organisation des Nations unies (ONU), le Sahara occidental attend depuis 1991 l’organisation d’un referendum prévu par l’ONU avec l’établissement de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un referendum au Sahara occidental (MINURSO)», a écrit le député de la Haute-Garonne dans une question écrite au MAE français, publiée mardi.
Il a soutenu que depuis lors, la situation des Sahraouis «s’est dégradée» tant en ce qui concerne les populations sous domination marocaine pour lesquelles les droits de l’Homme sont «peu respectes», que s’agissant des refugies, évalués à 170 000 personnes reparties dans cinq grands camps situés dans le sud algérien.
«Ces refugiés connaissent des conditions de vie particulièrement difficiles et, selon les informations rapportées par les organisations non gouvernementales (ONG), se sentent délaissés par l’opinion internationale», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a indiqué qu’en l’absence d’université? sur le territoire du Sahara occidental, les enfants des défenseurs des droits de l’homme «sont aujourd’hui privés de bourses et de bons de transport vers les villes universitaires du Maroc par les autorités marocaines pour leur première année universitaire, cela du seul fait des activités de leurs parents en faveur des droits fondamentaux du peuple sahraoui et principalement du droit à l’autodétermination».
Il a estimé que cette privation, «particulièrement néfaste» à la poursuite des études, «constitue un message très fort à ne pas exprimer de positions politiques pour les autres étudiants des universités».
A cet effet, il demande au ministre français d’intervenir auprès des autorités marocaines «pour qu’elles respectent les droits fondamentaux du peuple sahraoui et mettent fin à la discrimination dont sont victimes les enfants des défenseurs des droits de l’homme». (SPS)