BRUXELLES- Le président de la coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), Pierre Galand, a déclaré que «le piège» de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste dans le but d’imposer au monde la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, expose la région au risque d’un nouveau foyer de guerre.
Dans une lettre rendue publique mercredi, Pierre Galand, a soutenu qu’au yeux du peuple marocain, «le gouvernement marocain et le roi ont trahi la solidarité indéfectible de celui-ci avec les droits les plus légitimes du peuple palestinien à un Etat souverain avec El qods-Est pour capitale».
«Votre peuple n’acceptera pas le marchandage honteux du Sahara Occidental contre Al Qods et sa grande mosquée Al-Aqsa. Les conseillers du roi, le Makhzen, ont pris le risque de mettre leurs privilèges et la couronne de leur chef en péril», a-t-il jugé.
Le président de l’EUCOCO, a estimé en outre, que «le Maroc a fait entrer le loup dans la bergerie, car ni les Etats-Unis, ni Israël ne se soucient de l’avenir du Maroc (…) car vous êtes des pions dans leur stratégie globale et vous risquez vite d’en faire les frais».
«En laissant les USA et Israël s’installer chez vous, (…), vous prenez le risque d’ouvrir un nouveau foyer de guerre et d’instabilité dans la région dont vous ne mesurez pas les conséquences pour votre peuple et ceux du Maghreb», a-t-il écrit dans sa missive.
En tournant le dos à la légalité internationale, aux résolutions des Nations unies et à la charte de l’Union africaine (UA), «le gouvernement marocain et le roi, bafouent les droits fondamentaux du peuple du Sahara Occidental. Or celui-ci, comme en 1974, lors des accords passés avec la puissance coloniale, l’Espagne, ne s’est pas laissé faire et il prit les armes à l’appel de son mouvement de libération nationale, le Front Polisario», a-t-il prévenu son amie marocaine.
Aujourd’hui, plus de 45 ans plus tard, insiste M. Galand, «les Sahraouis ont clairement dit qu’ils ne se laisseraient pas faire. (…) les Sahraouis vont vous mener la vie dure jusqu’à l’obtention du respect de leur droit inaliénable à l’autodétermination».