Saragosse (Espagne), 19 nov 2022 (SPS) La question sahraouie connaît une dynamisation de l’activité diplomatique en Europe en vue d’impulser le processus de règlement, conformément aux résolutions de la légalité internationale.
Lors du lancement de manifestations politiques et culturelles à Saragosse (Espagne), le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir a mis l’accent sur le rôle positif que devrait jouer l’UE en vue d’impulser le processus de règlement au Sahara Occidental.
Dans ce sillage, M. Oubi Bouchraya Bachir a présenté les positions de l’UE et celles de ses institutions exécutives et législatives telles que le Parlement européen.
Répondant à une question sur l’interaction de l’UE aux développements survenus au Sahara Occidental depuis le 13 novembre 2020, le diplomate sahraoui a souligné que la position de l’UE en tant qu’ensemble, demeure en faveur du processus de règlement onusien basé sur la légalité internationale, «en dépit de quelques tentatives visant à saper ce processus au détriment de la stabilité et de la sécurité dans la région».
M. Oubi Bouchraya Bachir a appelé, à l’occasion, les diplomates sahraouis et les mouvements de solidarité avec la cause sahraouie, les politiques et les législateurs européens ainsi que les médias à accompagner la dynamisation de l’activité diplomatique que connaît la question sahraouie et à soutenir la lutte des Sahraouis notamment des combattants de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) engagés dans une guerre depuis novembre 2020, après la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu.
Des diplomates, des juristes et des journalistes animeront des conférences qui mettront en lumière la réalité de la question sahraouie du point de vue politique, médiatique et juridique.
Cette manifestation politique et culturelle a été organisée par la Représentation du Front Polisario en Espagne, sous la supervision de la mission du Front en Aragon et de l’association «Oum Dreyga» de solidarité avec la cause sahraouie.
La rencontre a vu la participation de diplomates sahraouis et espagnols, des représentants du Front Polisario dans les régions espagnoles, des membres du mouvement espagnol de solidarité, ainsi que de chercheurs.
Les travaux de la première journée ont été marqués par une intervention du représentant du Front Polisario en Espagne, Abdellah Larabi qui a évoqué la question sahraouie du point de vue juridique et des droits de l’homme, appelant la communauté internationale et les amis du peuple sahraoui à continuer à défendre la légalité internationale.
Jeudi, le membre du Secrétariat national, Oubi Bouchraya Bachir a passé en revue, à Amsterdam (Pays-Bas), lors d’un débat ouvert sur la question sahraouie, les derniers développements de la question sahraouie ainsi que la responsabilité des communautés européennes et des forces de la société civile d’assurer l’application ferme du droit international au Sahara Occidental.
Revenant sur les différentes étapes du conflit au Sahara occidental, le responsable sahraoui s’est appesanti sur la responsabilité de l’UE face à la dérive dangereuse que connaît la région, du fait de l’expansion marocaine bénéficiant de l’appui tacite des pays de l’Europe aux positions contradictoires, lesquels s’abstiennent d’exprimer ouvertement leur soutien au choix démocratique, celui de l’autodétermination.
Les participants ont exprimé, lors du débat, leur volonté de s’enquérir davantage des développements de la question sahraouie, s’interrogeant sur le rôle que pourraient jouer l’Europe et les Pays bas en particulier afin de trouver une solution à ce conflit, d’autant que des arrêts de la CJUE reconnaissent le Sahara occidental et le Royaume du Maroc comme étant deux territoires séparés et distincts.
Dans le même contexte, la représentante du Front Polisario en Italie, Fatima Mahfoud a présenté une communication, par visioconférence, sur l’inaction du Conseil de sécurité pour l’application des résolutions onusiennes inhérentes au référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
Fatima Mahfoud a évoqué la situation prévalant au Sahara Occidental qui attend toujours une solution pacifique et l’application du Plan de règlement ONU-UA et dont le peuple continue à lutter pour exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, tout en souhaitant que la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU assument leur responsabilité pour éviter la détérioration de la situation dans la région, au regard de l’intransigeance de l’occupant marocain qui refuse l’application du droit international.
Le Maroc, selon la représentante du Front Polisario en Italie, poursuit ses violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en sus du black-out médiatique et du siège militaire imposé dans ce territoire.
La communication qui a vu la participation de plusieurs étudiants et professeurs de l’Université italienne, a été l’occasion d’enrichir le débat autour de la question sahraouie, du rôle de l’ONU dans la décolonisation, mais aussi de l’inaction du Conseil de sécurité pour l’application du droit international.(SPS)
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