Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, en visite, mercredi 21 février à Rabat, où il a été reçu par le roi Mohammed VI, a réitéré son appui aux thèses marocaines dans le dossier du Sahara occidental.
Sahara Occidental : Pedro Sánchez va encore plus loin dans son soutien au « initiatives stratégiques » lancées par le roi Mohammed VI, dont le projet de donner un accès à l’Atlantique aux pays enclavés du Sahel ou encore celui du gazoduc Nigeria-Maroc, qu’ils passent par les territoires sahraouis occupés et visent à forcer la reconnaissance par les pays africains de la « souveraineté » du Maroc sur ces territoires
Sáhara Occidental: Pedro Sánchez va aún más lejos en su apoyo a las “iniciativas estratégicas” lanzadas por el rey Mohammed VI, entre ellas el proyecto para dar acceso al Atlántico a los países sin litoral del Sahel, que pasa por los territorios saharauis ocupados, y tiene como… pic.twitter.com/suH9K9cVng
— Actualidad Saharaui 🇪🇭 (@Sahara_1951) February 22, 2024
Selon la teneur du communiqué du palais royal sanctionnant la visite, Pedro Sánchez est même allé plus loin dans son soutien au Maroc que la déclaration de mars 2022 par laquelle le gouvernement espagnol appuyait le plan d’autonomie marocain.
En décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, assurait à Al Jazeera que le gouvernement espagnol avait effectué un revirement « à 180 degrés » par rapport à sa position de mars 2022.
Mais à en juger par les propos tenus lors du voyage de Pedro Sánchez au Maroc, cela ne semble pas être le cas. À moins qu’il y ait eu un autre revirement spectaculaire en quelques semaines.
Devant le roi Mohammed VI, qui a bien voulu cette fois le recevoir, contrairement à sa dernière visite il y a une année, Sánchez a réitéré que l’Espagne considère « l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour résoudre ce différend ».
En retour, Mohammed VI a « remercié l’Espagne pour cette nouvelle position constructive et importante », indique un communiqué du palais royal.
Dans sa déclaration à la presse, Sánchez a confirmé l’engagement de son pays « en faveur de la solution que le gouvernement du Maroc a proposée, sur une base réaliste ». Selon le journal espagnol El Confidencial, « il n’a pas mentionné une seule fois les Nations unies ».
Sahara occidental : Pedro Sánchez s’enfonce dans son soutien au Maroc
Pedro Sánchez est allé encore plus loin en apportant son soutien aux « initiatives stratégiques » lancées par le roi Mohammed VI, dont le projet de donner un accès à l’Atlantique aux pays enclavés du Sahel ou encore celui du gazoduc Nigeria-Maroc.
C’est la première fois que le gouvernement espagnol s’exprime officiellement sur ces projets, dont la particularité est qu’ils passent par les territoires sahraouis occupés et visent à forcer la reconnaissance par les pays africains de la « souveraineté » du Maroc sur ces territoires.
Selon El Confidencial, malgré ce soutien inespéré, les sujets qui intéressent l’Espagne n’ont pas été évoqués dans le communiqué royal, notamment la réouverture des postes douaniers des enclaves de Ceuta et Melilla et la lutte contre l’immigration clandestine. Le journal cite même des chiffres qui indiquent clairement que les arrivées de migrants en Espagne ont augmenté en 2023, ainsi que le trafic de drogue.
Les relations entre l’Algérie et l’Espagne ont connu un début de réchauffement en novembre dernier avec la nomination d’un ambassadeur d’Algérie à Madrid après 19 mois de vacance du poste, suivie de la reprise progressive des échanges commerciaux au début de cette année 2024.
Le réchauffement politique entre les deux pays a toutefois pris un coup de froid, lundi 12 février, avec le report à la dernière minute de la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en Algérie à cause de divergences sur certains dossiers.