Depuis 15 h, ce samedi 12 octobre, une cinquantaine de personnes s’est rassemblée à Nantes, devant le monument aux 50-Otages, en faveur de la souveraineté du Sahara occidental, cette ancienne colonie espagnole qui n’a pas trouvé de statut définitif depuis 1976.
Cette femme scande au mégaphone : « Macron, il faut comprendre, le Sahara n’est pas à vendre ! ». Cette autre pancarte dénonce : « Maroc, pilleur ».
La manifestation se déroule sous une vigilance particulière des forces de police, qui redoutent l’arrivée d’une contre-manifestation cette fois en soutien au pouvoir marocain.
Toujours considéré comme non autonome par l’ONU, le Sahara occidental est à la fois revendiqué par le Maroc, qui contrôle presque entièrement ce territoire de 266 000 km2, et par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
Le royaume dirigé par Mohammed VI a présenté un plan proposant une autonomie du Sahara, mais sous sa souveraineté. Le 30 juillet, la France a affirmé son soutien à ce plan, « seule base pour aboutir à une solution politique juste » selon Paris, ouvrant la voie à un réchauffement de ses relations avec le Maroc, mais aussi à de nouvelles tensions avec l’Algérie. Emmanuel Macron effectuera à ce titre une visite d’État à Rabat, fin octobre.
Emmanuel Macron dans le viseur
À Nantes, cette position de la France suscite la colère des militants pour un « Sahara libre ». « Est-ce que l’avis d’Emmanuel Macron représente l’avis du peuple français ?, demande Hassan Muilid Ali, représentant du collectif sahraoui du Nord Deux-Sèvres. Le peuple sahraoui, dont le seul représentant légitime est le Front Polisario, est souverain sur son territoire. C’est ce que dit le droit international et c’est ce que vient encore de dire, le 4 octobre, la Cour de justice de l’Union européenne. »
Les enjeux autour de ce territoire sont d’autant plus forts qu’il regorge de richesses dans son sous-sol (hydrocarbures, phosphate, fer…).
Origen: Mobilisation pour le Sahara occidental, à Nantes, ce samedi