Dénoncer la répression au Maroc est nécessaire ; la relier à l’occupation du Sahara Occidental est indispensable #GENZ212

Dénoncer la répression au Maroc est nécessaire ; la relier à l’occupation du Sahara Occidental est indispensable #GENZ212

Beaucoup (il était temps) viennent de découvrir la nature criminelle du régime marocain après la brutale répression des récentes manifestations. Ce qui s’est passé à Rabat, Casablanca ou Marrakech n’est ni un accident ni une exception : c’est l’expression visible d’un système politique fondé sur la violence, l’absence de libertés et la négation des droits fondamentaux. Le Maroc projette à l’extérieur l’image d’un pays « stable » et « partenaire stratégique », mais cette façade repose sur des prisons, des tribunaux soumis et des forces de sécurité utilisées comme instrument de terreur contre la population.

Il faut le rappeler : ainsi, et pire encore, s’est exercée la répression pendant des décennies contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Depuis l’invasion de 1975, les forces d’occupation marocaines ont imposé un régime de violence systématique : milliers de disparitions forcées, exécutions sommaires, tortures documentées même par l’ONU, arrestations arbitraires d’activistes pacifiques et procès-spectacles débouchant sur des peines disproportionnées. Des affaires emblématiques comme celle des prisonniers politiques de Gdeim Izik ne sont que la pointe de l’iceberg d’un appareil répressif resté largement invisible aux yeux d’une grande partie de l’opinion publique internationale.

Les organisations de défense des droits humains l’ont dénoncé à maintes reprises. Amnesty International, Human Rights Watch, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et même le Parlement européen ont signalé dans différents rapports la répression marocaine contre les Sahraouis et contre toute voix dissidente à l’intérieur du pays. Pourtant, ces rapports sont ignorés par les gouvernements occidentaux qui, au lieu d’exiger des comptes, récompensent Rabat avec des accords commerciaux, des investissements et un statut de « partenaire privilégié » dans le cadre de l’Union européenne.

Ce que la société internationale commence à découvrir aujourd’hui au Maroc – la violence policière contre ses propres citoyens – le peuple sahraoui le subit depuis près d’un demi-siècle. La différence est que, au Sahara Occidental, cette répression s’accompagne d’un pillage systématique des ressources naturelles et de la construction d’un mur militaire de 2 700 kilomètres, l’un des plus longs et des plus minés au monde, qui divise des familles et transforme l’occupation en un véritable laboratoire d’apartheid et de contrôle militaire.

Dénoncer la répression au Maroc est nécessaire. Mais la relier à l’occupation du Sahara Occidental est indispensable pour comprendre le véritable visage du régime alaouite : un système qui ne peut se maintenir qu’à travers la violence, la censure et la complicité de ceux qui préfèrent détourner le regard pendant que se consolident des affaires bâties sur le sang et la liberté d’un peuple tout entier.

Plataforma «No te olvides del Sahara occidental»