Genève, 16 sept 2018 (SPS) Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a soulevé dans un rapport adressé à la 39ème session du Conseil des droits de l’homme à l’ONU l’affaire du détenu politique et membre du groupe Gdeim Izik, Naâma Asfari, injustement condamné à 30 ans de prison par la justice marocaine.
Suite à une plainte déposée par le militant sahraoui des droits de l’homme Naâma Asfari, le Comité onusien contre la torture (CAT) a rendu, le15 novembre 2016, une décision confirmant la violation de la Convention contre la torture et les protocoles annexes par le régime marocain, a rappelé Guterres dans son rapport.
Depuis la promulgation de cette décision, a précisé M. Guterres, le Comité a pris note de la détérioration de l’état de santé de M. Naâma Asfari en détention (placé en isolement du 13 février au 13 mars 2018) outre le refus, à quatre reprises, de l’entrée au territoire marocain de son épouse Claude Mangin en vue de lui rendre visite.
Le Secrétaire général de l’ONU a rappelé que le rapporteur du Comité de suivi de l’affaire Asfari a adressé, le 13 juillet 2018, au gouvernement marocain une correspondance dénonçant les représailles contre le militant sahraoui des droits de l’homme et sa famille suite à la promulgation de cette décision.
Pour rappel, le membre du groupe Gdeim Izik et militant des droits de l’homme Naâma Asfari est détenu depuis le 7 novembre 2010, peu avant le démantèlement musclé par l’armée marocaine du camp sahraoui de Gdeim Izik. Asfari et ses codétenus ont subi des tortures physiques et morales durant toute la période de l’enquête et lors de leur transfert aux prisons de Salé 1 et 2. Ils ont comparu devant la justice militaire à Rabat. (SPS)
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