Afin de consolider les relations bilatérales : Ghali en Afrique du Sud

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Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a entamé hier une visite de travail en Afrique du Sud, a annoncé la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS.
«La visite de Brahim Ghali en Afrique du Sud est importante car elle intervient au moment où nous venons de célébrer le 40e anniversaire de la proclamation de la RASD», créée en 1976, et survient aussi «au moment où l’occupation illégale du Sahara occidental par le royaume du Maroc se poursuit», a indiqué Mme Nkoana-Mashabane dans son communiqué. Le séjour du président Ghali en Afrique du Sud constitue également «un signal fort de soutien inébranlable de Pretoria au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» et a également pour objectif de «renforcer davantage et consolider les relations entre les deux pays», lit-on dans le texte. «L’Afrique du Sud maintient sa position de principe soutenant le droit des Sahraouis à l’autodétermination conformément à la charte des Nations unies et à l’acte constitutif de l’Union africaine (UA)», a ajouté la chef de la diplomatie sud-africaine, soulignant, dans le même ordre d’idées, l'»intensification de la solidarité» de Pretoria avec le Front Polisario. Mme Nkoana-Mashabane a, en outre, rappelé dans le document que l’Afrique du Sud avait décidé, en septembre 2004, de reconnaître la RASD «quand le Maroc a montré clairement son refus d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental en violation de la résolution 1495 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée en 2003». Elle a, par ailleurs, exprimé la «grande préoccupation» de l’Afrique du Sud face à la persistance de la souffrance du peuple sahraoui qui lutte pour l’autodétermination. L’Afrique du Sud a fait également part de son «inquiétude» par rapport à l’absence de progrès en vue d’un règlement du conflit au Sahara occidental, conformément à la légalité internationale. L’Afrique du Sud soutient aussi l’appel lancé par l’Union africaine (UA) à l’Assemblée générale de l’ONU pour «fixer une date» pour l’organisation du référendum d’autodétermination, comme énoncé dans l’avis consultatif du 16 octobre 1975 de la Cour internationale de justice, a-t-elle ajouté. Dans ce contexte, Pretoria «continuera à soutenir les efforts de l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, qui a examiné, l’année passée, avec de hauts responsables du Conseil de sécurité de l’ONU, les moyens de trouver une solution juste et durable garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a rappelé Mme Maite Nkoana-Mashabane. «L’Afrique a une responsabilité morale et politique de contribuer à trouver des solutions aux conflits dans le continent», a indiqué la ministre, avant de souligner le «rôle majeur» que doit jouer le continent en soutien aux efforts internationaux.
L’UE exhortée 
La Commission européenne a été exhortée par les eurodéputés à veiller à ce que les échanges entre l’Union européenne (UE) et le Maroc en matière d’énergies renouvelables n’englobent pas l’énergie produite au Sahara occidental sur lequel la souveraineté du Maroc n’est pas reconnue par les Nations unies, ni par l’UE et ses Etats membres. Dans une question adressée à la Commission européenne, les eurodéputés Florent Marcellesi, Josep-Maria Terricabras et Jill Evans ont  invité l’exécutif européen à s’expliquer sur la procédure qu’il compte suivre pour s’assurer que ces échanges «se conforment à l’obligation de l’Union de respecter le droit international et les principes des Nations unies». Si la directive 2009/28/CE envisage la participation des Etats membres à des projets conjoints avec des pays tiers et autorise la comptabilisation de l’électricité importée des pays tiers dans les objectifs des Etats membres, ont-ils rappelé, ces eurodéputés ont souligné que dans le cadre du droit secondaire, la mise en œuvre de cette directive «est soumise à l’application des articles 3 et 21 du traité UE, qui prévoient l’obligation de respecter la charte des Nations unies et le droit international». Evoquant le lancement récent du paquet «Une énergie propre pour tous les Européens», les députés européens Florent Marcellesi, Josep-Maria Terricabras et Jill Evans ont exhorté la Commission à fournir des explications sur ses intentions pour «tenir compte des considérations ci-dessus, notamment en ce qui concerne la traçabilité et la responsabilité en matière de commerce de l’énergie avec les pays tiers». Le 17 novembre dernier, le Maroc, l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal ont signé à Marrakech, en marge de la COP22, une déclaration commune les engageant à élaborer une feuille de route pour l’échange d’électricité renouvelable. Cette déclaration vise à identifier les obstacles au commerce de l’électricité renouvelable entre les cinq pays signataires et proposer des moyens de les surmonter. Selon ces eurodéputés, cette déclaration porte sur le plan énergétique du Maroc, qui comprend des installations de production d’énergie à partir de sources renouvelables sur le territoire du Sahara occidental, sur lequel la souveraineté du Maroc n’est pas reconnue par les Nations unies, ni par l’UE et ses Etats membres.
Rida I.