Genève, 15 nov 2018 (SPS) Le Groupe de Genève des ONG de soutien à la Protection et la Promotion des Droits de l’Homme au Sahara Occidental (GSPPDHSO) a appelé, mercredi, à la nécessité d’inclure un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans le cadre des missions de la MINURSO, en vue de mettre en place et l’application de mesures indépendantes et crédibles, à même d’assurer le respect des droits de l’Homme, dans les territoires occupés ou dans les camps de réfugiés sahraouis.
Au terme d’une conférence de presse organisée par le GSPPHSO, au Club de la presse de Genève, sous le thème » Vers la fin du conflit au Sahara Occidental ?», les organisations de défense des droits de l’Homme ont appelé le Secrétaire général (SG) de l’ONU » à dépêcher une mission technique par le Bureau du Haut-commissaire des Droits de l’homme, dans région du Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés», a-t-on indiqué.
Les mêmes organisations de défense des droits de l’homme ont également appelé à «la mise en œuvre du programme de coopération et au renforcement des capacités* avec le Front Polisario, conformément aux recommandations du Conseil économique et social de l’organisation, concernant le soutien aux pays et territoires non-autonomes, en vue de consolider et de hisser le niveau de coopération, avec les mécanismes des droits de l’Homme qui relèvent de l’Onu», a-t-on ajouté.
Les mêmes organisations ont rappelé dans leur message, la série des résolutions onusiennes afférentes à la question du Sahara Occidental, dont la résolution 2018/2440 adoptée par le Conseil de sécurité, laquelle met l’accent sur «la nécessité pour les deux parties de retourner à la table des négociations directes, en vue de parvenir à une solution pacifique d’un commun accord, à même d’assurer au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, conformément aux principes et buts de l’ONU».
Elles ont exhorté, dans ce cadre, l’Assemblée générale et l’Espagne en sa qualité de puissance administrante pour «l’organisation d’un référendum libre d’autodétermination au profit des Sahraouis dans les meilleurs délais, conformément à la résolution 2220 de l’AG de l’ONU».
Par ailleurs, les organisations ont dénoncé le dernier discours du Roi du Maroc, Mohammed VI, prononcé le 6 novembre à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion marocaine illégale du Sahara occidental, qualifiant ce discours «d’agressif» et qui reflète l’absence de la volonté politique chez le Maroc et la bonne foi à laquelle le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU avaient appelé.
Composé de plus de 170 organisations et commissions nationales et internationales des droits de l’Homme. (SPS)