Cause sahraouie : Un ancrage croissant

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Alors qu’elle se poursuit toujours, l’université d’été du Front Polisario, dans sa 7e édition  qui se déroule à Boumerdès, a vu l’intervention de plusieurs personnalités venues marquer leur total soutien à cette noble cause. Des personnalités qui ont souligné avec force la place « non-négociable » que détient la République arabe sahraouie démocratique au sein de l’Union du Maghreb Arabe.
Le politologue et professeur en relations internationales, Saïd Mekhi, a estimé que la stabilité et la sécurité dans la région dépendent de la résolution du conflit de Sahara occidental et donc de la réponse aux revendications légitimes du peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Il a particulièrement mis en évidence lors de son intervention intitulée « la crise du Sahel et la cause du Sahara occidental », le fait que la reconnaissance de la souveraineté de l’Etat sahraoui sur son territoire va créer une nouvelle conjoncture dans la région et dans les  pays du Maghreb, qu’il n’est pas possible de construire l’unité du Maghreb arabe sans l’implication de l’Etat sahraoui, car, la RASD « joue un grand rôle » dans la stabilité et la sécurité dans la région.
Le conférencier a indiqué avec insistance : « Il faut que le Makhzen respecte la légitimité internationale, que l’occupant cesse de spolier les  richesses des Sahraouis. L’orateur a dit que le Makhzen veille à faire échouer les plans de règlement du conflit, citant notamment, l’escalade du royaume marocain contre l’institution des Nations unies, les attaques contre son Secrétaire général Ban Ki-moon et son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, jusqu’à l’expulsion du personnel du segment politique de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Le royaume chérifien adopte la posture israélienne, dans son refus de se plier à la légalité et au droit international.
Le conférencier a estimé aussi que la politique marocaine de fuite en avant ne sera jamais légitime, tout en sachant que l’histoire rendra son verdict. Par ailleurs, on observe de plus  l’ancrage de la cause sahraouie à travers le monde, au sein des institutions, des cours de justice, de l’opinion, d’ONG des droits de l’homme, de retrait des entreprises étrangères des territoires sahraouis occupés, car leurs activités économiques sont en violation du droit international.

La diplomatie marocaine face au Polisario

A cause de l’élargissement de la sphère de la reconnaissance de la légitimé des revendications du peuple sahraoui de récupérer la souveraineté du territoire sahraoui, le Maroc est en froid avec de nombreux pays et des sociétés civiles des quatre coins du monde, notamment les Africains, Européens et d’Amérique latine. Au rythme où vont les choses, son cercle d’amis risque de se réduire très vite comme une peau de chagrin. Isolé donc sur la scène continentale depuis plusieurs années et gagné par la paranoïa, le royaume trouve désormais des défauts chez tout le monde, parce que le Makhzen a du mal à accepter la percée opérée en Afrique par le Front Polisario et la cause sahraouie.
Lors d’une conférence intitulée « la cause sahraouie : développements et enjeux », le président de l’université d’été, membre du secrétariat national, Mohamed Lamine El Bouhali a considéré que « l’occupant traite la cause sahraouie avec susceptibilité et contredit toujours les revendications des Sahraouis ». Le responsable sahraoui a présenté les acquis de la cause sahraouie à l’échelle continentale et internationale, les positions prises par la Cour de justice de l’Union européenne qui a aboli les conventions illégitimes mettant fin aux spoliations de la richesse et des ressources naturelles du peuple sahraoui. Le Dr Saud Saleh a souligné que la cause du peuple sahraoui est la question de l’expulsion et de la décolonisation dans sa conférence intitulée « l’importance du groupe de pression dans le cas du Sahara occidental comme la dernière colonie en Afrique ».
H. HAMZA/Agences

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