Par Nabil D. – «L’avis du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, qui vient de déclarer que tous les prisonniers de Gdeim Izik sont en détention arbitraire et qu’ils doivent être libérés immédiatement, est une décision très importante qui fait suite à des plaintes que nous avons déposées depuis 2014, pour torture, devant le Comité contre la torture et qui a statué sur le fait que le Maroc est un Etat tortionnaire, et que tous les prisonniers de Gdeim Izik ont été torturés et condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture», a affirmé Claude Mangin Asfari.
«Ce travail juridique, a poursuivi l’épouse du prisonnier politique sahraoui Naâma Asfari, a commencé il y a neuf ans et continue d’avoir un retentissement au niveau du droit international». «Maintenant, c’est aux hommes politiques de tous nos pays de pendre leur bâton de pèlerin pour obtenir du Maroc qu’il applique le droit international et libère tous les prisonniers politiques», a encore déclaré Claude Mangin Asfari, à partir de la ville espagnole de Tolède, où s’est tenue la 47e Eucoco, en présence des représentants d’Afrique et d’Amérique latine, qui ont réitéré leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance.
«Quand on parle du Maroc, il est important de parler du Sahara Occidental et du peuple sahraoui. Mon mari se situe dans cette longue histoire de quête de liberté du peuple sahraoui, puisque son père, déjà, a fait seize ans de prison dans les bagnes de Hassan II. Il est militant, comme tout le peuple sahraoui, pour l’indépendance de son pays», avait rappelé Claude Mangin Asfari, qui avait indiqué avoir «attaqué le Maroc et Abdelatif Hammouchi, le patron de la DGST marocaine, devant le Comité contre la torture». «Cela a provoqué un grand problème diplomatique entre le Maroc et la France. Le jour du dépôt de notre plainte, nous avons appris que Hammouchi était en visite en France. La juge a demandé à des policiers d’aller le chercher à l’ambassade du Maroc en France. Les Marocains étaient si furieux que plus personne n’a eu le droit d’aller au Maroc pendant une année», avait-elle fait savoir.
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