Le Front Polisario vient de le faire ce lundi 21 janvier. Le dit accord voudrait étendre les préférences tarifaires traditionnellement accordées par l’Union européenne aux produits du Maroc à ceux issus du Sahara occidental. Une belle intention en apparence…
Sauf que la Cour de justice de l’UE a précédemment édicté, le 21 décembre 2016, que le Sahara occidental est un territoire séparé et distinct de celui du Maroc, et que les accords UE-Maroc ne pourraient s’y appliquer qu’avec le consentement du peuple sahraoui. Or le Front Polisario, représentant légal du peuple sahraoui reconnu par l’ONU, n’a pas donné son consentement. Pour cause : on ne le lui a pas demandé. Pas plus qu’on ne l’a demandé aux dizaines de milliers de civils sahraouis qui vivent en exil depuis plus de 40 ans dans des camps de réfugiés dans le sud-ouest de l’Algérie, privés de tout accès aux ressources naturelles de leur territoire, qui sont nombreuses (pêche, phosphate, fer, or, chrome, uranium, métaux rares…). Car le Maroc, qui n’a pas de souveraineté reconnue par aucun pays au monde sur le Sahara occidental, et notamment pas par l’Union européenne, occupe par la force les 2 tiers occidentaux du territoire sahraoui, les plus richement dotés avec la façade atlantique; il en a séparé le 3etiers oriental par un mur de 2700 km de long, cerné de barbelés et de champs de millions de mines antipersonnel qui font toujours des victimes…
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