Pretoria, 16 fev 2019 (SPS) La ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération, Lindiwe Sisulu, a annoncé que son pays accueillera, les 25 et 26 mars prochains, une conférence internationale de l’Organisation de développement de l’Afrique australe (SADC) de solidarité avec le Sahara occidental et de soutien au droit du peuple sahraoui à l’indépendance et à l’autodétermination.
Mme Sisulu a déclaré, dans une allocution devant le Parlement sud-africain, que «la conférence, qui se tiendra les 25 et 26 mars en Afrique du Sud, constituerait une étape importante pour mobiliser et apporter un soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour son indépendance».
Dans ce contexte, la diplomate sud-africaine a souligné que son pays resterait «attaché à sa position de principe en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance», rappelant que «la position ferme» de son pays s’appuyait sur les décisions prises par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine (UA) et les Nations Unies sur la question du Sahara occidental.
La SADC avait tenu une réunion le 6 février dernier pour discuter de l’ordre du jour du sommet de l’UA et préparer la conférence de soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui sera une occasion pour la mobilisation en faveur de la cause sahraouie, son renforcement aux niveaux africain et international.
La SADC va convier plusieurs pays, à la tête desquels la RASD, à participer à cette conférence internationale. Les résolutions de cette conférence seront présentées à la Commission de l’UA.
La Communauté de développement de l’Afrique du Sud (SADC) compte 16 Etats membres: Afrique du Sud, Angola, Botswana, Comores, Lesotho, Madagascar, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Namibie, Maurice, la République démocratique du Congo et les Seychelles.
Le sommet de l’UA, qui avait achevé ses travaux lundi dernier à Addis-Abeba, a été l’occasion pour l’organisation panafricaine de réitérer le soutien et l’engagement de ses Etats membres pour la résolution de ce conflit qui n’a que trop duré.
Le Commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui, a souligné, à cette occasion, l’importance du soutien de l’UA aux efforts des Nations Unies pour résoudre le conflit au Sahara occidental, notant la «coopération constructive» de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies avec l’Union africaine.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré qu’au cours du sommet, l’UA avait montré une «grande importance» au règlement du conflit entre la RASD et le Maroc.
Lors de la séance de clôture, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que «des travaux sont en cours pour établir une feuille de route permettant à la troïka créée lors du sommet de Nouakchott de refléter les décisions de l’Union visant à résoudre le conflit entre les deux Etats membres de l’Union, sur le terrain, et de contribuer aux efforts actuels des Nations Unies conduits par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique».
L’Afrique du Sud, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a également renouvelé son engagement à continuer à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
La chef de la diplomatie sud-africaine a déclaré mercredi dans un discours devant le parlement que la question du Sahara occidental était une question de décolonisation, soulignant la nécessité absolue d’organiser un référendum d’autodétermination en faveur du peuple sahraoui. (SPS)