Dans son analyse de la géopolitique du Sahara occidental, Yahia Zoubir, chercheur à la Kedge Business School, attire l’attention sur le fait que les Occidentaux ont toujours perçu, par le passé, le Maroc comme une sorte de barrage contre l’avancée de l’influence soviétique au Maghreb. Et c’est ce soutien, ajoute-t-il, qui a nourri par la suite l’irrédentisme marocain.
Le conflit du Sahara occidental revient à la une de l’actualité internationale avec la réunion, prévue en cette fin de mois d’avril, du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier. Que peut-il en sortir ? Lors d’une conférence-débat destinée à faire le point sur ce conflit vieux de près d’un demi-siècle, organisée hier au Forum du quotidien El Moudjahid par le Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), Yahia Zoubir, directeur de recherche en géopolitique à la Kedge Business School, estime qu’il ne faut rien en attendre.
Pourquoi ? Le chercheur, établi aux Etats-Unis, explique que l’instabilité en Libye et au Sahel pourrait convaincre les membres du Conseil de sécurité de faire durer le statu quo afin d’éviter de compliquer la situation dans la région. Cela surtout, a-t-il ajouté, que le Maroc pourrait être gagné lui aussi par la vague de contestation qui touche actuellement l’Algérie et le Soudan. Yahia Zoubir a dit s’attendre donc à ce que le Conseil de sécurité de l’ONU proroge de 6 mois à une année le mandat de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minuros).
L’irrédentisme marocain
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