Le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain en charge des questions du Proche-Orient, David Schenker, dément l’intention de son pays d’établir une base militaire sur les territoires sahraouis occupés. «J’ai lu des articles de la presse algérienne et marocaine à ce sujet. Je tiens à être très clair : les Etats-Unis ne sont pas en passe d’établir une base américaine au Sahara occidental.
Le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) n’a pas évoqué le transfert de son siège au Sahara occidental», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, animée jeudi au siège de l’ambassade des Etat-Unis à Alger, à l’issue de sa visite officielle de deux jours en Algérie.
Sur le dossier du Sahara occidental, le responsable américain, reçu par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, estime que la «situation actuelle ne bénéficie à personne», David Schenker plaide pour ce qu’il appelle «une nouvelle approche courageuse pour régler cette question».
«Seul le dialogue politique»
David Schenker, sous-secrétaire américain chargé du Proche-Orient : «Les États-Unis n’envisagent pas d’établir une base militaire au Sahara occidental» https://t.co/jLqTGiX47b pic.twitter.com/lejSnZGYfH
— elwatan-dz.com (@elwatandzcom) January 9, 2021
Interrogé sur l’éventualité de voir le nouveau président américain, Joe Biden, revenir sur la décision prise par son prédécesseur, David Schenker affirme d’abord qu’il n’est pas habilité à parler au nom de la nouvelle administration américaine. «Mais chaque administration a le droit de prendre les décisions qui conviennent à sa politique», précise-t-il. Pour rappel, la décision de Donald Trump de reconnaître l’autorité marocaine sur le Sahara occidental avait été critiquée même aux Etats-Unis, y compris par des personnalités du Parti républicain.
Ce geste va également à l’encontre des différentes résolutions onusiennes qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Concernant l’approche américaine pour le règlement de la crise en Libye, David Schenker a souligné que «Washington et Alger avaient plusieurs intérêts communs à garantir une région plus sécurisée».
Selon lui, les «deux parties étaient favorables à la solution politique en Libye et soutiennent le processus onusien pour le règlement de la crise». «Le processus onusien demeure le meilleur moyen de sortie de crise, notamment le dialogue militaire dans le cadre de la commission militaire (5+5). L’Algérie est un pays leader sur la scène internationale et nos deux pays ont des intérêts communs à garantir une région plus sécurisée, plus stable et prospère», a expliqué David Schenker.