Johannesburg, 20 juin2020 (SPS) La militante sud-africaine pour le climat et défenseur des droits humains, Catherine Constantinides, a souligné la nécessité d’une action de solidarité internationale en faveur des réfugiés sahraouis, réitérant son soutien au droit inaliénable à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
«Peu de choses sont écrites sur les réfugiés sahraouis, pourtant cette situation est l’un des conflits les plus prolongés au monde», a-t-elle souligné dans une contribution, publiée à l’occasion la Journée mondiale du Réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année, rappelant que «les réfugiés sahraouis endurent leur 45e année de déplacement».
«Avec la diminution de l’aide financière du Programme alimentaire mondial (PAM) au Sahara occidental au fil des ans, l’accès à la nourriture et à la nutrition devient de plus en plus critique pour les populations déplacées de la dernière colonie en Afrique», a-t-elle relevé.
Elle a indiqué que «l’enquête nutritionnelle la plus récente de l’UNCHR/PAM indique que 25% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition».
«La crise du Sahara occidental est une représentation d’une crise mondiale qui doit être abordée si l’objectif de développement durable 2 (ODD) de «zéro faim» (ZERO HUNGER) dans le monde doit être réalisé», a-t-elle plaidé. Et d’ajouter: «Une évaluation de la sécurité alimentaire menée par le PAM indique que 30% de la population totale de réfugiés sahraouis sont en situation d’insécurité alimentaire, 58% de cette population étant menacée d’insécurité alimentaire».
«L’ODD numéro 6 vise à garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous! Mais avec pratiquement aucune pluie pendant la majeure partie de l’année, les réfugiés sahraouis n’ont accès qu’à une moyenne de 14 litres d’eau potable par personne et par jour, c’est six litres de moins que la référence mondiale (norme humanitaire) de 20 litres d’eau par personne et par jour», a-t-elle encore souligné.
La militante sud-africaine a également abordé «le manque d’infrastructures, la pénurie de médicaments et le manque d’équipements médicaux adéquats sont des défis rencontrés par le personnel médical chargé de gérer les centres de santé dans les camps de réfugiés qui abritent la population de réfugiés déplacés du Sahara occidental, qui vivent dans ce cadre de réfugiés temporaire depuis 1975».
«Nous devons assurer une action constante qui garantisse le droit inaliénable à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a-t-elle insisté.
La Journée mondiale des réfugiés s’est tenue pour la première fois à l’échelle mondiale le 20 juin 2001, à l’occasion du 50e anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Elle était à l’origine connue sous le nom de Journée des réfugiés en Afrique, avant que l’Assemblée générale des Nations Unies ne la désigne officiellement comme une journée internationale en décembre 2000.
Chaque année, la Journée mondiale des réfugiés est marquée par une variété d’événements dans de nombreux pays à travers le monde en faveur des réfugiés.
Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. (SPS)
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