Visita oficial de Josep Borrell a Marruecos, los días 5 y 6 de enero.

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Coincidiendo con su vista a Rabat, Josep Borrell, Alto Representante de la UE para Asuntos Exteriores y Seguridad, señala que la UE prevé un paquete de 500 millones € para Marruecos ( período 2021-2027) para la ayuda a la migración.

Evidentamente, en la entrevista de LE MATIN, de tintes oficialistas, que se recoge al final de esta entrada, no hay referencia alguna al Sahara Occidental ni al QatarGate y posibles ramificaciones en el lobby marroquí del Parlamento Europeo. NO TOCA.


Borrell visita Marruecos, salpicado por escándalo del Qatargate – Prensa Latina


Entretien exclusif avec Josep Borell qui entame sa 1re visite au Maroc – Le matin

Abdelwahed Rmiche

Josep Borrell Fontelles, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, entame ce mercredi 4 janvier sa première visite au Maroc. À la veille de ce déplacement, M. Borrell a tenu à faire le point dans une interview exclusive accordée au «Matin» sur les différentes facettes de la coopération entre les deux parties. De la lutte contre la migration irrégulière aux enjeux sécuritaires en passant par les défis énergétiques et la politique européenne de voisinage, le haut responsable de l’UE a brossé un tableau global de la relation multidimensionnelle entre Rabat et Bruxelles et de ses implications sur la région euro-méditerranéenne et bien au delà.

 

Le Matin : Lors de sa visite au Maroc en février dernier, Ursula von der Leyen, avait déclaré que le Maroc «est un pays avec lequel nous avons construit un partenariat stratégique, étroit et solide». Où réside selon vous le caractère stratégique du partenariat Maroc-UE ?

Josep Borrell : Nous avons construit avec le Maroc une relation de confiance qui remonte à plus de 50 ans et qui évolue et s’enrichit sans cesse. Notre partenariat est donc naturel et stratégique parce qu’il repose sur trois grands piliers : notre proximité géographique et notre histoire commune, un intérêt mutuel de préserver la paix et la sécurité dans notre voisinage commun et de promouvoir un espace de prospérité partagée, et un engagement à coordonner toujours plus étroitement pour relever les défis du présent et les transformer en opportunités et à explorer de nouveaux horizons pour agir ensemble. Un partenariat de cette nature est par définition une relation évolutive et non figée. Les défis actuels – géostratégiques, économiques, climatiques, sécuritaires – nous amènent à faire le point sur notre relation de manière régulière et à la revisiter continuellement. Nous sommes engagés à trouver les meilleurs moyens pour parvenir à une résilience accrue et réaliser tout le potentiel du partenariat – en bilatéral et en renforcement de l’action de nos États membres.

L’engagement de l’UE envers le Maroc toujours très fort

Le Maroc a obtenu en 2008 un «statut avancé» dans sa relation avec l’UE. Les deux parties ont adopté un Plan d’action pour la mise en œuvre de ce statut 2013-2017 prorogé jusqu’en 2020. Que prévoit ce statut ? Qu’est ce qui a été réalisé ? Que reste-t-il à faire ?

Le statut avancé reflète le dynamisme et l’engagement de longue date du Maroc avec l’Union européenne dans l’espace euro-méditerranéen. Le Maroc s’est toujours positionné comme force de proposition dans le partenariat, contribuant à le façonner et participant activement à toutes les nouvelles initiatives. Le statut avancé et le plan d’action ont donné un élan à la mise en œuvre de réformes ambitieuses : ils ont notamment fait avancer la convergence législative et réglementaire en vue d’une intégration progressive au marché intérieur de l’UE, étendu le dialogue politique et développé la coopération bilatérale dans les domaines sécuritaire et judiciaire, et élargi le dialogue à de nombreux acteurs comme le Parlement et la société civile. Le statut avancé s’est traduit par un rapprochement et des avancées importantes dans de nombreux domaines et a permis de mobiliser une coopération financière (dans les domaines de la justice et de la gouvernance, de l’agriculture, de l’énergie, de la santé et de l’éducation) de plus de 1,4 milliard d’euros. Nous continuons de progresser dans de nombreux domaines et l’ambition commune est de renforcer toujours plus la relation. L’engagement de l’Union européenne reste très fort et c’est tout l’objectif de ma venue au Maroc que de le confirmer.

L’UE prévoit une enveloppe de 500 millions d’euros pour l’aide à la migration dans et depuis le pays

Concernant la question de la migration irrégulière, compte tenu de l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par les réseaux criminels, le Maroc et l’UE ont lancé en juillet dernier un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes. Qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Doit-on s’attendre à un appui logistique et financier plus fort de l’Union au Royaume pour soutenir ses efforts de lutte dans ce domaine ?

Oui. Le Maroc est un partenaire clé de l’Union dans la gestion et la gouvernance de la migration, qui aborde la question migratoire à la fois comme un pays d’origine, de transit et de destination. La migration est une responsabilité partagée. Il ne s’agit pas ici de contester le fait migratoire, qui est indissociable de l’aventure humaine, mais de l’organiser de manière à en tirer tout le potentiel pour nos sociétés et assurer le respect des droits de l’Homme. Ça commence par ne pas le laisser entre les mains des réseaux criminels qui exploitent éhontément la misère humaine. Notre priorité est d’assurer que toute migration soit bien gérée. Ceci suppose une étroite coopération avec nos partenaires, y compris bien sûr le Maroc. Pour la période 2021-2027, nous prévoyons une enveloppe de 500 millions d’euros pour l’aide à la migration dans et depuis le pays. Suite aux événements tragiques de l’année passée, notre coopération s’est encore intensifiée, notamment avec le lancement d’un Partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants en juillet passé. Mais il ne s’agit pas seulement de contrôle des frontières. Il s’agit aussi d’une bonne coopération avec le Maroc sur la question des migrants marocains en situation irrégulière en Europe. Enfin, notre ambition est aussi d’accompagner les efforts du Maroc pour la protection des migrants vulnérables présents au Maroc, et par ailleurs de promouvoir une migration légale à travers notre Partenariat des talents, permettant aux jeunes Marocains de vivre une expérience migratoire en Europe sans pour autant contribuer à la fuite des cerveaux.

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Origen: Entretien exclusif avec Josep Borell qui entame sa 1re visite au Maroc