Les tensions autour du sort du Sahara occidental ont gagné la fan zone de L’Île-Saint-Denis lors d’un concert organisé après la journée du Maroc, le 1er août au soir. Le maire écologiste de la ville, Mohamed Gnabaly, est même monté sur scène, avant d’annoncer la fermeture du stand du Maroc.
Par Anthony Lieures
« Ici à la Station Afrique, on ne veut pas faire de politique, on est tous ensemble… » Avec un t-shirt arborant les couleurs du Maroc, le maire de L’Île-Saint-Denis a pris le micro, ce jeudi 1er août au soir, sur la scène de la grande fan zone autour du sport et de la culture africaine. Mohamed Gnabaly (Les Écologistes) a tenu à rappeler la neutralité de cet espace festif imaginé pendant les Jeux olympiques. Trop tard : la chanteuse marocaine Saida Charaf, l’une des artistes les plus célèbres de la musique sahraouie, en avait visiblement décidé autrement.
À deux reprises, l’artiste a scandé devant le public la phrase « Le Sahara occidental est marocain, merci président Macron », indique la Ville dans un communiqué. Elle estime que ces interventions politiques « contreviennent aux règles fixées dans la convention signée par tous les pays », qui ont été invités à animer cette fan zone montée en lien avec l’Acnoa, l’association des comités nationaux olympiques d’Afrique.
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