Comunicado de prensa
La marcha por la libertad de los prisioneros políticos saharauis: un recordatorio del derecho internacional mal entendido por muchos marroquíes residentes en Francia
La Marcha por la Libertad de los Prisioneros Políticos Saharauis comenzó en Ivry, una ciudad amiga de los refugiados saharauis. Dirigida por Claude Mangin-Asfari, residente de Ivry y esposa de Naâma Asfari (activista encarcelado desde 2010), esta marcha recorre Francia y España junto con saharauis jóvenes y mayores, refugiados o nacidos en Europa, y con ciudadanos europeos comprometidos con el respeto al derecho internacional y los derechos humanos.
Algunos habían olvidado este conflicto tan antiguo, considerado irrelevante por muchos periodistas y políticos. Sin embargo, gracias a esta marcha y los encuentros que genera, las personas se apasionan, hacen preguntas, intercambian ideas con los saharauis presentes. Muchos participan porque nunca olvidaron el conflicto, porque creen en la independencia de este pueblo valiente, escriben a los prisioneros, y algunos han sido miembros de la Asociación de Amigos de la RASD durante décadas.
Otros participan porque acogieron a niños saharauis durante varios veranos o porque son miembros de organizaciones como ACAT, LDH, Amnistía Internacional, Mujeres Solidarias, el PCF, Los Verdes o el Partido Socialista.
En ciudades como Ivry, Vitry, Tours, Bressuire, Poitiers y próximamente Angulema y Burdeos, muchos ciudadanos comprometidos han constatado la presencia agresiva de grupos que proclaman su oposición a esta marcha y a nuestras reivindicaciones: la autodeterminación obligatoria para los pueblos de territorios no autónomos, tal como exigen cada año las resoluciones de la ONU. Sin embargo, estas resoluciones no se cumplen debido al rechazo del Marruecos ocupante del Sáhara Occidental.
Estos grupos, compuestos probablemente por ciudadanos marroquíes o franco-marroquíes aferrados a sus raíces y al país de su infancia, reaccionan con agresividad. ¿Por qué esta actitud tan hostil? Durante 50 años repiten lo mismo: «El Sáhara Occidental pertenece a Marruecos», «Los saharauis refugiados están presos en los campamentos de Tinduf», y «Las autoridades argelinas los obligan a permanecer allí». ¿Es esta agresividad una reacción a tabúes impuestos en Marruecos sobre la «marroquinidad» del Sáhara, o es fruto de una convicción inculcada en la escuela y los medios de comunicación?
¿Cómo transformar este miedo o convicción en empatía hacia el otro, hacia este saharaui exiliado o encarcelado que lleva luchando 50 años para regresar a su tierra natal? ¿Cómo superar el miedo y las órdenes oficiales para ganar un poco de libertad en la búsqueda de comprender lo que los saharauis expresan desde hace 50 años? Al tomar distancia de las autoridades marroquíes que, con el apoyo de consulados y embajadas de Marruecos en Francia, promueven iniciativas de odio hacia los saharauis y sus aliados.
Quizás esta marcha sincera y generosa, comprometida con la liberación de los prisioneros saharauis, fomente preguntas, anime a algunos a cuestionar sus miedos y creencias, y permita un diálogo en francés. ¿No es acaso el destino histórico de los pueblos saharaui y marroquí reconciliarse para construir juntos un Magreb más justo y libre?
París, 9 de abril de 2025 Regine Villemont AARASD
Association des amis de la RASD
Bur.aarasd@wanadoo.fr
Communiqué de presse
La marche pour la liberte des prisonniers politiques sahraouis, un rappel du droit international mal
compris par nombre de Marocains installes en France
C’est d’Ivry, ville amie des réfugiés sahraouis, que la Marche pour la liberté des prisonniers politiques
sahraouis, a démarré. Conduite par Claude Mangin-Asfari, ivryenne et épouse de Naäma Asfari,
militant en prison depuis 2010, elle parcourt la France et l’Espagne avec les Sahraouis, jeunes et
anciens, réfugiés ou nés en Europe, avec les citoyens européens attentifs au respect du droit
international et au respect des droits humains.
Certains avaient oublié ce conflit trop ancien, trop peu important aux yeux des journalistes et de bien
des hommes politiques, avec cette marche et les rencontres provoquées tous se passionnent, posent
des questions, échangent avec les Sahraouis présents. Mais nombreux sont présents parce qu’ils
n’ont jamais oublié, qu’ils espèrent en l’indépendance d’un peuple si courageux, qu’ils écrivent aux
prisonniers et pour certains sont adhérents depuis des décennies de l’Association des Amis de la
RASD.
D’autres sont la car ils ont accueilli des enfants sahraouis plusieurs jours d’été, parce qu’ils sont
adhérents à l’ACAT, à la LDH, à Amnesty, à Femmes Solidaires, au PCF, chez les Verts et au Parti
socialiste.
Tous ces citoyens plus ou moins engages, presents a Ivry, Vitry, Tours, Bressuire, Poitiers et bientôt
Angoulême, Bordeaux ont pu constater la présence agressive de groupes proclamant leur opposition
à cette marche et aux revendications portées par nous tous : l’autodétermination obligatoire pour les
peuples des territoires non -autonomes. Ce que demandent chaque année les résolutions de l’ONU,
sans être capable de les faire appliquer, car le Maroc qui occupe le Sahara occidental, refuse cette
autodétermination.
Ces groupes, sans doute composés de citoyens marocains, franco-marocains attachés au pays de leur
enfance, à leurs origines. Pourquoi une telle agressivité, pourquoi depuis 50 ans répètent-ils toujours
la même chose, le Sahara occidental appartient au Maroc, les Sahraouis réfugiés sont en prison dans
les camps de Tindouf, obligés d’y rester par les autorités algériennes. Agressivité obligée liée à la peur
de ne pas respecter ce qui est tabou au Maroc, l’obligation de croire en la marocanité du Sahara ?
Agressivité de conviction tant ils ont appris à l’école, dans les médias que le Sahara est marocain ?
Comment transformer cette peur ou cette conviction en regard attentif pour l’autre, pour ce Sahraoui
en exil, en prison qui depuis 50 ans se bat pour rentrer chez lui dans son pays ? Comment resister à
la peur et aux consignes officielles et gagner un peu de liberté pour chercher à comprendre ce que
disent les Sahraouis depuis 50 ans ? En s’éloignant des autorités marocaines qui avec l’aide des
Consuls et de l’Ambassade du Maroc en France, favorisent de telles initiatives et incitent à la haine
des Sahraouis et de tous ceux qui les soutiennent. C’est peut-etre cette marche sincere et genereuse
engagée pour la libération des prisonniers sahraouis, qui favorisera des questions, qui permettra à
certaines et à certains d’interroger leur peur et leurs convictions, n’hésitez pas à vous exprimer en
français pour permettre un dialogue. N’est-ce pas la destinée historique des peuples sahraoui et
marocain de se réconcilier pour construire ensemble un Maghreb espéré, plus juste, plus libre
Paris le 9 avril 2025 Regine Villemont AARASD