La question du Sahara occidental, une affaire de justice et de légalité internationale | Sahara Press Service (SPS)

La question du Sahara occidental, une affaire de justice et de légalité internationale | Sahara Press Service (SPS)

Madrid, 29 oct 2025 (SPS) Des journalistes espagnols ont considéré que la question du Sahara occidental n’était pas une affaire de «réalisme politique», mais bien une question de justice et de légalité internationale, soulignant que sans référendum, il ne peut y avoir de décolonisation et sans droit à l’autodétermination, il ne peut y avoir de paix.

A cet égard, la journaliste espagnole Elena Etxegoyen, a dénoncé, dans un article intitulé «Sahara occidental libre» publié mardi dans le quotidien Diario de Noticias de Navarra, la tentative du Maroc d’imposer ce qu’il appelle le «plan d’autonomie» comme alternative au processus légal de décolonisation.

Elle a estimé que ce plan constitue une dérive grave du droit international et une «anomalie juridique» contraire aux résolutions des Nations unies et à l’avis de la Cour internationale de Justice, qui a reconnu dès 1975 le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Etxegoyen a souligné que tenter d’enrober cette dérive d’un discours sur le «réalisme politique» revient à vouloir donner une légitimité à la colonisation, affirmant que le Sahara occidental n’est pas un terrain de marchandages entre puissances, ni un champ d’expérimentation pour de nouvelles politiques coloniales, mais la cause d’un peuple privé de sa liberté et de sa souveraineté.

Elle a ajouté que la justice ne sera rendue que lorsque le peuple sahraoui aura obtenu pleinement son droit à l’autodétermination, conformément à la Charte et aux résolutions des Nations unies.

Dans le même esprit, la journaliste Victoria Garcia Corera, dans un article intitulé «Le Maroc se retrouve seul face à son projet dit d’autonomie» publié sur la plateforme No olvidéis el Sahara Occidental (N’oubliez pas le Sahara occidental), a souligné que la scène diplomatique récente a clairement mis en évidence l’échec de la propagande marocaine, qui tente de présenter son soi-disant «plan d’autonomie» comme une solution réaliste et définitive. En réalité, a-t-elle précisé, la communauté internationale reste attachée au principe du référendum et au droit du peuple sahraoui de choisir librement son avenir.

Elle a ajouté que le Maroc, qui comptait imposer sa version politique par la pression et les alliances, se trouve désormais confronté à un rejet croissant de la part de plusieurs pays européens et africains.

Le droit international, a-t-elle rappelé, est clair : le Sahara occidental demeure un territoire non autonome dont le peuple possède le droit inaliénable à l’autodétermination, et aucune «autonomie interne» imposée par une puissance occupante ne peut se substituer à ce principe fondamental.

Garcia a estimé que ce refus grandissant traduit une prise de conscience dans les capitales européennes de la nécessité de mettre fin à la dernière situation coloniale du continent africain. Elle a affirmé que les justifications marocaines se sont effondrées face à la constance de la position sahraouie, fondée sur la légalité internationale et sur des vérités historiques qu’aucune propagande ne saurait effacer.

Le Sahara occidental, a-t-elle rappelé, n’est pas une question de frontières ni de ressources, mais celle d’un peuple privé de sa liberté depuis près d’un demi-siècle.

La journaliste a également évoqué l’échec de la diplomatie marocaine à réaliser une percée réelle au sein des Nations unies, où le Conseil de sécurité continue d’adopter la même formulation traditionnelle appelant à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable», sans progrès tangible vers l’organisation du référendum tant attendu.

Elle considère que cette stagnation illustre l’incapacité de la communauté internationale à s’attaquer à la racine du problème : l’occupation persistante qui empêche le peuple sahraoui d’exercer son droit naturel à la liberté et à l’indépendance.

Garcia a conclu son article en soulignant que la cause sahraouie «reste vivante malgré les tentatives d’effacement et de désinformation», et que le peuple sahraoui «poursuit sa lutte pacifique avec dignité et persévérance, fidèle à son droit légitime à l’indépendance et à la souveraineté».

Elle a enfin relevé que «le Maroc, malgré sa propagande intensive et ses manœuvres répétées, ne peut dissimuler son isolement politique croissant ni la perte de crédibilité dont il souffre auprès de l’opinion publique internationale». (SPS)

Origen: La question du Sahara occidental, une affaire de justice et de légalité internationale | Sahara Press Service (SPS)


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