Lors d’une conférence de solidarité organisée à l’occasion du Salon  international du livre d’Alger (SILA), sous le thème « Sahara occidental:  une résistance continue », des chercheurs et défenseurs des droits de  l’Homme ont mis en lumière les victoires réalisées par la cause sahraouie,  en dépit des tentatives de l’occupant marocain de promouvoir des « victoires  illusoires ».

Dans son intervention, l’enseignant en sciences politiques à l’Université  Alger 3, Abdelkader Soufi, est revenu sur les acquis de la cause sahraouie,  citant notamment la résolution 27/97 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui  réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, « contrairement  à ce que prétend le Makhzen, qui s’invente une victoire imaginaire », a-t-il  dit.

L’intervenant a précisé qu’une lecture attentive de cette résolution  onusienne démontre qu’elle est favorable à la cause sahraouie, dans la  mesure où elle désigne clairement les deux parties au conflit, à savoir le  Maroc et le Front Polisario, rappelant le rôle du Secrétaire général de  l’ONU et de son envoyé spécial à cet effet.     Il a, en outre, souligné que le Maroc « se voit aujourd’hui contraint de  s’asseoir à la table des négociations avec les Sahraouis pour discuter du  droit de leur peuple à l’autodétermination », ajoutant que le renouvellement  du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara  occidental (MINURSO) s’inscrit dans le cadre des dispositions visant à  organiser ce référendum.

Soufi a également mis en avant « le rôle majeur » de l’Algérie dans  l’amendement du projet de résolution du Conseil de sécurité, ainsi que les  efforts constants qu’elle déploie en faveur des causes justes dans les  différents fora internationaux, notamment au sein du Conseil de sécurité.

Il a souligné, dans ce sens, que « l’Algérie est imprégnée de valeurs  uniques en leur genre, toutes des valeurs nationales, raison pour laquelle  elle défend farouchement et sans relâche le Droit international, notamment  à travers son mandat de membre non permanent au  Conseil de sécurité des  Nations unies ».

Pour sa part, le militant sahraoui, Hamdi Yahdih, a mis en exergue  l’importance et la force de la résistance sahraouie, non seulement dans la  lutte pour la liberté et l’indépendance, mais aussi pour enrayer les  ambitions expansionnistes du Maroc, affirmant que ce dernier « mène une  guerre par procuration dans la région au nom de grandes puissances qui  ciblent les richesses du continent africain, et dont la porte d’accès est  le Sahara occidental ».  Intervenant à cette occasion, la journaliste et romancière sahraouie,  Al-Maalouma Al-Bahiya, a insisté sur le rôle et l’importance des médias et  des réseaux sociaux pour le triomphe de la cause sahraouie en plaidant pour  les droits du peuple sahraoui et en dénonçant la propagande marocaine et la  désinformation pratiquée par le régime du Makhzen.

Au cours de la deuxième partie de la conférence, les intervenants ont  évoqué l’échec de l’occupation marocaine à effacer l’identité sahraouie, ce  qui a permis la poursuite de la résistance.

Dans ce cadre, le chercheur en patrimoine sahraoui, Mohamed Mouloud Moulay  El-Hassen, a documenté les pratiques continues de l’occupant visant à  porter atteinte à l’identité sahraouie, ainsi que son échec cuisant dans  toutes ses démarches.

De son côté, Soumia Badi, chercheuse en patrimoine sahraoui, a évoqué le  rôle de la femme sahraouie dans la résistance à l’occupation à tous les  niveaux, notamment en ce qui concerne la préservation de l’identité et du  patrimoine. Les participants ont conclu que soutenir le peuple sahraoui, c’est  soutenir toutes les causes de libération dans le monde et partant, le  droit, la justice et l’humanité toute entière.

(APS)