Encore raté. Prévue pour le 12 février, la visite à Alger du ministre espagnol des affaires étrangères José Manuel Albares, qui devait confirmer le réchauffement des relations entre Alger et Madrid, a été annulée à la dernière minute. Un revirement décidé par le ministre espagnol lui-même, en raison, officiellement, de « problèmes de calendrier » du côté algérien.
D’après plusieurs sources à Alger, Madrid n’aurait pas accepté que l’on déroge à l’usage en vigueur en Algérie qui veut que le président de la République accorde une audience aux ministres des affaires étrangères en visite à Alger.
Selon le quotidien Le Soir d’Algérie, citant une source algérienne « bien informée », les autorités auraient émis de sérieuses réserves quant aux « positions ambiguës » de José Manuel Albares sur le dossier sahraoui, « contrairement à son chef du gouvernement [Pedro Sanchez] qui a nettement évolué sur cette question ».
Une normalisation a minima avec l’Espagne
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Soutien au plan d’autonomie marocain
Pour justifier ce changement d’attitude vis-à-vis de l’Espagne après dix-neuf mois de bras de fer, les autorités algériennes ont mis en avant les propos, très millimétrés, de Pedro Sanchez sur la question du Sahara occidental dans son discours à l’assemblée générale de l’ONU. Les médias algériens se sont livrés à une exégèse du discours en relevant que le dirigeant espagnol avait plaidé pour une solution au conflit au Sahara occidental dans le cadre de la charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU « sans faire référence à sa position antérieure alignée sur le plan d’autonomie marocain. »
Origen: Entre Alger et Madrid, la « réconciliation » achoppe sur la question du Sahara occidental