L’offensive diplomatique déclenchée au Conseil de sécurité autour du projet de résolution présenté par les États-Unis a relancé un vieux mensonge : celui selon lequel le Front POLISARIO aurait accepté de discuter du plan d’autonomie marocain comme base de négociation. Rien n’est plus faux. Dans une lettre officielle adressée au président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur sahraoui auprès de l’ONU, Dr Sidi Mohamed Omar, a clairement affirmé qu’aucun processus politique ne peut reposer sur un cadre prédéterminé ni sur un résultat imposé à l’avance, et que toute tentative de « redéfinir » le droit sahraoui à l’autodétermination est tout simplement inacceptable.
Le Front POLISARIO a été catégorique : sa proposition élargie, présentée le 20 octobre au Secrétaire général des Nations unies, ne remplace pas le référendum ni n’ouvre la porte à une “autonomie sous souveraineté marocaine”, mais réaffirme le seul cadre légitime reconnu par l’ONU : le droit du peuple sahraoui à décider librement et démocratiquement de son avenir. La lettre envoyée par Sidi Mohamed Omar à Vassili Nebenzia — ambassadeur de la Russie et président en exercice du Conseil de sécurité — avertit que le texte américain constitue une dérive grave et sans précédent par rapport au droit international et aux principes fondateurs du processus de décolonisation.
Face à ceux qui cherchent à présenter « l’autonomie » comme synonyme de paix, le Front POLISARIO rappelle avec force qu’il ne peut y avoir de paix sans autodétermination. Le peuple sahraoui ne demande ni faveur ni réforme administrative, mais l’application d’une promesse historique et juridique inscrite dans la Charte des Nations unies. Cinquante ans après l’invasion, aucun accord ne pourra être légitime s’il ne découle pas de la volonté libre du peuple sahraoui, seul détenteur de la souveraineté sur le territoire.
Plateforme “N’oublie pas le Sahara Occidental”
