Le Maroc et d’autres pays arabes ont décidé de se retirer du 4e sommet afro-arabe, qui se tient actuellement à Malabo en Guinée équatoriale, en signe de protestation contre la participation du Sahara occidental.
| LIRE AUSSI : Retrait du Maroc du Sommet afro-arabe : l’Union africaine réaffirme son soutien au Sahara occidental
Il ne s’agit pas, comme le prétend le roi Mohamed VI, de prendre part au développement de l’Afrique, mais bel bien d’obtenir au mieux l’exclusion du Sahara occidental de cette organisation, ou, au pire, de pulvériser l’Union africaine et de diviser l’Afrique, entre les pro et anti indépendance du Sahara occidental.
Car, on voit bien que la stratégie du Royaume consiste à brandir aux Africains la carotte des financements de ses alliés riches du Golfe, et le bâton du boycott des sommets africains où le Sahara occidental. Et au même moment où il fait le forcing pour revenir au sein de l’UA, Mohamed VI sillonne l’Afrique promettant des investissements et offrant, grâce à sa fondation, « des cadeaux » aux plus pauvres, comme la réalisation d’un hôpital et d’un centre de formation à Madagascar.
Pour un pays aux moyens financiers limités comme le Maroc, on ne voit pas comment il pourra tenir ses promesses. Mais il sait qu’il peut compter sur ses alliés arabes du Golfe, comme le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Ces monarchies, aux moyens financiers illimités, sont passées d’un soutien passif à la cause marocaine à un soutien actif de la colonisation du Sahara occidental. Dans ce contexte, l’Algérie, qui est hostile au retour au Maroc au sein de l’Union africaine, a marqué des points. Alger a poussé Rabat à montrer son véritable visage, tout en lui proposant « un dialogue direct » pour régler leurs différends.
Origen: Le jeu dangereux du Maroc en Afrique | Info & Actualités depuis 2007