Maseru, 27 sept 2020 (SPS) Le Premier ministre du Lesotho, Moeketsi Majoro, a déclaré samedi devant l’Assemblée générale de l’ONU, que son pays continuera à soutenir le peuple sahraoui dans sa quête d’indépendance, exprimant sa «déception» face au manque de progrès dans la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental occupé.
«Le Lesotho continuera d’être aux côtés du peuple du Sahara occidental dans sa quête d’indépendance», a indiqué Moeketsi Majoro dans son discours.
» La situation au Sahara occidental mérite également notre attention.
L’Assemblée générale a constamment réaffirmé le droit inaliénable du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination. Nous exprimons notre déception face à l’absence de progrès à cet égard» a-t-il ajouté.
Moeketsi Majoro a rappelé que «vingt-neuf ans se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité a approuvé le plan de règlement et créé par la suite la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), avec pour mandat de mettre en œuvre le plan». «Il est par conséquent regrettable que le référendum d’autodétermination ne soit pas organisé», a-t-il déploré.
Le Premier ministre du Lesotho a également pointé la «réticence» du Conseil de sécurité, qui n’a pas «utilisé» selon lui » tous les outils diplomatiques à sa disposition pour assurer le respect du plan de paix».
Il a précisé que «la détermination de l’Afrique à traiter, par l’intermédiaire de l’UA, les conflits sur le continent ne doit pas être interprétée comme exonérant l’ONU de sa responsabilité en matière de paix et de sécurité, où l’Afrique est concernée «.
En juin dernier, la cheffe de la diplomatie du Lesotho, Mme Nats’epo Ramakoae, a réaffirmé la position » inébranlable» de son pays concernant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
Déclarant «regrettable» que le territoire du Sahara occidental demeure la dernière colonie d’Afrique, une situation qui va à l’encontre des principes de la Charte des Nations Unies», la ministre avait affirmé que ce conflit est «une question de décolonisation qui reste à achever sur la base de l’exercice par le peuple sahraoui de ses droits inaliénables à l’autodétermination et à l’indépendance». (SPS)
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