Le MRAP demande au gouvernement français d'intervenir pour le droit de visite des familles de détenus sahraouis au Maroc | Sahara Press Service

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Paris, 21 avr 2018 (SPS) Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié  entre les peuples (MRAP) a demandé samedi au gouvernement français  d’intervenir auprès des autorités marocaines pour assurer le droit de  visite des familles de détenus sahraouis, dont celui de Claude Mangin qui a  entamé mercredi une grève de la faim illimitée.
«Le MRAP lui exprime (Claude Mangin) son entière solidarité et demande au  gouvernement français d’intervenir pour qu’elle puisse rendre  visite à son  mari, le droit de visite de la famille d’un détenu étant un droit  élémentaire garanti par les conventions internationales», a indiqué cette  association française dans un communiqué repris par l’APS.
Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, a été empêchée  lundi par les autorités marocaines de rendre visite à son mari et expulsée  pour la quatrième fois.
Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui, est détenu depuis novembre  2010 et condamné à 30 ans de prison pour avoir défendu l’autodétermination  du peuple sahraoui.
Le MRAP a rappelé qu’il a été «à l’issue de neuf jours de procès  inéquitable marqué notamment par la prise en compte d’aveux arrachés sous  la torture».
Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux  prisonniers sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles des  militants des droits de l’homme.
En février dernier, deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe  des 24 militants sahraouis de Gdeim Iziz, détenus au Maroc depuis plus de sept ans, ont été interdites d’entrer au Maroc.
Les deux avocates, du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants  sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai  2017, à la Cour d’appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs  clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements  qu’ils auraient subis en prison, rappelle-t-on.
Dix-neuf militants sahraouis, rappelle-t-on encore, ont été lourdement  condamné le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves  présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers  politiques sahraouis ont été dispersés dans 7 prisons à travers le  territoire marocain.(SPS)

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