Impossible de maintenir la paix au Sahara Occidental sans comprendre les mauvaises intentions de l’occupant marocain afin de le soumettre au droit international.
Le Sahara Occidental avec son statut juridique en tant que question de décolonisation,enregistré parmi les seize régions ne jouissant pas de l’autonomie gouvernementale, réitéré par des résolutions relevant des Nations-Unies et du Conseil de Sécurité à la fois, reste dans l’impasse hormis l’installation d’un comité onusien(Minurso) et ce depuis 1991 suite à la résolution 690 du C.S pour veiller sur l’application d’un referendum juste et équitable offrant le libre choix au peuple sahraoui de disposer de lui-même, lequel processus est mis en œuvre juste après la résolution de cessez-le – feu 691de la même instance.
Le principe du droit à l’autodétermination basé sur l’article 15/14 octroyant aux peuples sous domination ou occupation le droit à la liberté et à l’indépendance, demeure l’unique solution pour aboutir à la réalisation d’une paix au Sahara occidental. Cependant tant de mécanismes s’offrent pour réussir le processus pacifiste si les bonnes volontés sont présentes.
Le peuple sahraoui à travers son représentant légitime et unique défendait ses revendications historiquement séculaires d’abord et juridiquement irréfutables ensuite sur un territoire ancestralement sahraoui n’ayant aucun point commun avec le Maroc. Le régime marocain quant à lui prétendait des prétentions territoriales non fondées historiquement, ni juridiquement sur le Sahara Occidental, réfutées par la Cour Internationale de Justice et les résolutions qui s’ensuivent, qualifiant le Maroc d’un État occupant du Sahara occidental en 1979 par la résolution 34/37. La Cour Européenne de Justice dans toutes ses résolutions, fait du Maroc un État distinct et séparé du Sahara occidental en recommandant l’arrêt immédiat de toutes activités visant l’exploitation d’une région encore en conflit militaire et politique.
Une grande différence linguistique juridique et politique entre revendications historiques basées sur des faits réels d’un territoire face à des prétentions chimères d’un territoire orchestrées uniquement pour faire de la cause sahraouie une image qui ne lui ressemble pas.
Le Maroc pour imposer le fait accompli à toute initiative de résolution adéquate émanante du Plan Nations -Unies/UA, a présenté en 2007 à Laayoune occupée un plan d’autonomie (dicté et formulé par la France) sous sa souveraineté, qui selon lui est la solution unique du problème existant, en défit à la communauté internationale, et en rejetant catégoriquement les efforts déployés auparavant par l’ONU et l’UA pour arriver à une juste résolution internationale. La grande question qui s’impose, est ce que le Maroc dispose de la souveraineté sur le Sahara Occidental pour proposer son plan d’autonomie ?
D’après le traité tripartite entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie en 1975, l’Espagne affirme avoir cédé uniquement aux deux pays l’autorité administrative du territoire sans la souveraineté et de concerter sur toutes les affaires des sahraouis avec la Djamaa représentante du sahraoui à l’époque, en attente d’un referendum sous les hospices de l’ONU et de l’OUA aujourd’hui UA, pour permettre aux sahraouis de s’autodéterminer loin de toutes pressions. Chose faite, comment donner une autonomie à un territoire qui n’est pas le sien, dont les belligérants font encore entendre la voix de l’arme ?
Le Maroc excelle par tous les moyens de justifier son occupation, soit par la corruption de certains députés européens, des journalistes ou des hommes de politiques, soit par l’ouverture de faux « consulats » ou par des reconnaissances sur le X de Trump, d’une lettre de Sanchez ou celle de Macron, en utilisant également le programme de Pegasus pour espionner les chefs d’États et les défenseurs des droits de l’homme pour les plier à concevoir ses positions en faveur de légitimer son occupation illégitime au Sahara Occidental. La fuite du Maroc vers l’avant qui consiste « après moi le déluge » n’est qu’un complot malveillant pour bloquer toute résolution onusienne qui contredit ses visions expansionnistes, en traitant les autres de perturbateurs qui doivent aller en enfer.
La souveraineté appartient au peuple sahraoui, seul garant de la stabilité d’une région en effervescence. Certes en fouillant dans l’histoire, les peuples malgré leurs moments de faiblesse, restent les maitres d’eux-mêmes. L’inévitabilité du référendum (fatal pour le Maroc) est une question de temps,grâce auquel les sahraouis se permettront la libre expression et le libre choix de décider de leur avenir, entre temps le Maroc doit réconcilier avec son passé et oublier ses frontières authentiques, qui en réalité n’ont jamais été au- delà d’Oued Noun.
Le : 22 Aout 2024
Par : EL MAMI OMAR