L’Expression – Le Quotidien – Le Conseil de sécurité «convoque» les 2 parties

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Les 15 «ont relevé l’importance de relancer le processus politique»

«Le Conseil a exprimé le souhait que la Minurso puisse atteindre la fonctionnalité complète le plus tôt possible», a, de surcroît, déclaré le 26 juillet à partir de New York son président, Koro Bessho.

L’expulsion de la composante civile et politique de la Minurso décidée par le roi du Maroc symbolise à elle seule les errements d’une diplomatie royale en perdition. Elle est sur le point d’en payer le prix. Cash. Le Sahara occidental c’est comme de la figue de Barbarie:qui s’y frotte s’y pique. Mohammed VI est en train d’en faire l’expérience. Après son offensive avortée de retour au sein de la famille africaine avec comme arrière-pensée d’en exclure la République sahraouie, membre fondateur de l’Union africaine dont le Maroc n’a jamais fait partie, la mise au point cinglante de l’UA après la tenue de son 27ème Sommet à Kigali, notre voisin de l’Ouest est pratiquement mis face à ses responsabilités pour ne pas dire devant le fait accompli. Son éternel refus d’accepter que soit organisé un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Un territoire qu’il a annexé voilà plus de 40 longues années alors qu’il fait partie d’une liste de 16 territoires non autonomes, élaborée par l’Organisation des Nations unies, qui restent à décoloniser. Une amnésie volontaire que le monarque alaouite entretient depuis son accession au trône. Le Conseil de sécurité vient de le rappeler à la raison.. «Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l’importance de la relance des négociations directes (entre le Front Polisario et le Maroc) pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui», a déclaré son président, Koro Bessho. Les 15 «ont relevé l’importance de relancer ce processus politique», a indiqué le représentant du Japon qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité à l’issue du briefing tenu par le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix sur la Minurso, Hervé Ladsous. «Les membres du conseil se sont accordés sur la nécessité de reprendre les discussions et les consultations pour parvenir à une solution qui prévoit l’autodétermination du peuple sahraoui», a souligné Koro Bessho. Il faut rappeler que dans une lettre adressée au SG de l’ONU, Ban Ki-moon, Khatri Addouh qui avait assuré l’intérim de la présidence sahraouie après la disparition de feu Mohamed Abdelaziz, a plaidé pour la mise en place d’un plan de pourparlers, directs et de haut niveau entre les deux parties en conflit. «Jusqu’à présent nous ne constatons pas de progrès vers le rétablissement de cette composante dans ses fonctions pour laquelle elle a été mandatée par le Conseil de sécurité à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental», avait souligné dans sa missive le président du Conseil national sahraoui tout en regrettant qu’ «après près de deux mois de l’adoption de la résolution 2285 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara occidental, il n’y a pas eu de progrès dans le processus politique parrainé par l’ONU pour trouver une solution juste, équitable et pacifique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies». Des doléances que le Conseil de sécurité semble avoir pris en compte. «Le Conseil a exprimé le souhait que la Minurso puisse atteindre la fonctionnalité complète le plus tôt possible», a affirmé M.Bessho qui a précisé que ses membres ont jugé important que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental puisse exercer à nouveau pleinement ses fonctions. «La mission n’a pas encore atteint la fonctionnalité complète», a-t-il fait constater tout en assurant que le Conseil de sécurité allait continuer à suivre l’évolution de ce dossier. Les déclarations du président du Conseil de sécurité interviennent dans le sillage de celles du secrétaire d’Etat adjoint américain. «Notre souhait est que les deux parties (Maroc et Front Polisario) s’engagent dans un dialogue avec une bonne foi pour que les choses puissent avancer vers la résolution de ce conflit», a indiqué Antony Blinken, dans un entretien accordé à l’APS, à l’issue de sa visite en Algérie. «Nous sommes pour le retour de l’équipe de la Minurso…» a signalé le numéro deux de la diplomatie américaine. Une position qui augure d’un carton rouge pour le roi du Maroc.

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