Résumé et commentaire à partir d’Africa Intelligence
(avec citations textuelles de l’article du 18/11/2025)

L’enquête publiée par Africa Intelligence dévoile avec précision l’avancement spectaculaire de la nouvelle résidence de Mohammed VI à Skhirat, un complexe balnéaire dont l’ampleur et la rapidité des travaux illustrent le pouvoir personnel du souverain et l’opacité structurelle de la monarchie marocaine. Comme le souligne le média, « Le chantier… s’est accéléré en 2025 et devrait être livré dans les prochains mois », confirmant que ce projet longtemps entouré d’incertitude est désormais presque achevé. Le terrain, mitoyen de l’ancien palais royal, permettra au roi « d’y profiter d’un accès direct à la plage ».

L’article rappelle que d’autres projets de ce type avaient été annoncés puis abandonnés, mais cette fois « le gros des travaux est désormais réalisé ». L’emplacement, juste à côté du luxueux Amphitrite Palace Resort & Spa, lui-même racheté en 2023 par une société émiratie liée au secteur sécuritaire du Golfe, illustre l’intrication étroite entre le Palais et des réseaux économiques transnationaux. Africa Intelligence note également que l’ancien palais, construit sur un terrain rocailleux, souffre d’une érosion permanente, nécessitant « des digues artificielles », alors que le nouveau site donne sur une plage naturelle beaucoup plus adaptée aux loisirs du roi.

Le nouveau complexe adopte le modèle des résidences estivales du Nord : « cinq grappes de bâtiments », un garage maritime pour bateaux et jet-skis, et un accès direct aux activités nautiques qui occupent une place centrale dans le quotidien du souverain. Tout cela intervient dans un pays où la monarchie met en avant son « projet national » autour du plan d’autonomie pour le Sahara Occidental, tout en poursuivant l’expansion d’un patrimoine royal privé difficilement dissociable des finances publiques. Le média pose d’ailleurs la question clé : « palais royal (financé par l’État) ou résidence royale privée ? »

Le budget de la cour royale, qui atteindra « 1,54 milliard de dirhams (environ 144 millions d’euros) » en 2026, donne la mesure des ressources mobilisées autour du fonctionnement du Palais. Ce chiffre est particulièrement révélateur dans un contexte marocain marqué par de profondes inégalités sociales, une pression économique persistante et une demande croissante de transparence publique.
Ainsi, bien que l’article d’Africa Intelligence se limite à décrire un chantier architectural, il met involontairement en lumière un contraste structurel : celui entre les investissements consacrés au prestige royal et les réalités sociales auxquelles fait face une grande partie de la population marocaine.

Origen: Maroc • La future résidence de Mohammed VI à Skhirat prend forme