L’Algérie est prête à soutenir une médiation entre le Maroc et le Front Polisario pour trouver une solution au conflit au Sahara occidental qui dure depuis 1975. L’offre a été exprimée officiellement ce mardi 18 novembre par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf lors d’une conférence de presse à Alger.

« Compte tenu des données et des responsabilités qui lui incombent en tant que pays voisin des deux parties au conflit, l’Algérie n’hésitera pas à apporter son soutien à toute initiative de médiation entre le Front Polisario et le Maroc », a lancé Ahmed Attaf.

Les conditions de l’Algérie

Toutefois, l’Algérie pose ses conditions. L’initiative de la médiation doit s’inscrire dans le « cadre des Nations Unies et qu’elle adhère, dans sa forme et son contenu, aux principes d’une solution juste, durable et définitive à la question du Sahara occidental, tels qu’ils sont stipulés dans toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la dernière résolution n° 2797. » Cette dernière a été adoptée vendredi 31 octobre par le Conseil de sécurité, et l’Algérie s’est abstenue lors du vote.

Ahmed Attaf a assuré que la volonté de l’Algérie de contribuer à la résolution du conflit sahraoui est liée à son « souci constant de la sécurité et de la stabilité de ses voisins ».

« Ce souci fondé sur la ferme conviction de notre pays que sa sécurité et sa stabilité font partie intégrante de la sécurité et de la stabilité de ses voisins, de son environnement et de tous les espaces auxquels il appartient », a soutenu le chef de la diplomatie algérienne.

L’Algérie, a ajouté Ahmed Attaf, « n’a jamais envisagé sa sécurité et sa stabilité d’un point de vue solitaire, introverti ou égoïste ». « Au contraire, sa perspective est globale et n’exclut aucun de ses frères, notamment dans la région du Sahel », a déclaré Ahmed Attaf.