New York (Nations unies), 03 oct 2023 (SPS) Plusieurs intervenants à la 4e Commission de la 78 session de l’Assemblée générale de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, ont défendu, lundi lors du premier jour du débat général, le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui.
Le représentant permanent de Cuba à New York, Pedro Luis Pedroso Cuesta, a ainsi défendu dans son allocution le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination sur la base du respect des principes et buts de la Charte des Nations unies, du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU.
«Cuba prône une solution politique mutuellement acceptable entre les parties (au conflit, le Maroc et le Front Polisario), qui prévoit l’exercice de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément à la résolution 1514 des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés», a déclaré le diplomate.
En revanche, il a souligné que Cuba n’est pas favorable aux décisions unilatérales qui ignorent les intérêts ou droits du peuple sahraoui, rappelant que ce dernier a besoin du soutien de la communauté internationale et peut toujours compter sur la solidarité du peuple cubain.
De son côté, le représentant permanent du Mexique à New York, Juan Ramon de la Fuente Ramirez, a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir les efforts visant à parvenir à une solution juste et durable au conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.
«Nous réaffirmons l’importance d’écouter la volonté du peuple sahraoui et de respecter son droit à l’autodétermination», a-t-il lancé à la tribune de la 4e Commission, appelant de toute urgence toutes les parties à soutenir les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel afin de créer un environnement de confiance qui permettra de réduire les tensions et de progresser vers une solution pacifique au conflit.
Il a, en outre, souligné l’importance de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la région, considérant qu'»il est approprié de renforcer la surveillance des droits de l’Homme (dans les territoires occupés)».
Pour sa part, le représentant du Timor oriental, Karlito Nunes, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions que connaît la région depuis novembre 2020, date de la rupture du cessez-le-feu, assurant que son pays continuerait de soutenir les Sahraouis et d'»utiliser tout élan important comme une grande opportunité pour œuvrer à davantage de progrès vers l’exercice de leurs droits à l’autodétermination».
Afin de soutenir les efforts visant à promouvoir la paix et la sécurité, l’ambassadeur du Timor oriental a appelé au renforcement de la présence de la Minurso en la dotant d’un mandat pour la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés.
En outre, «nous exhortons une fois de plus la puissance occupante à autoriser les visites des Nations unies et de la Croix-Rouge dans le territoire occupé pour aider à répondre aux besoins humanitaires de la population du Sahara occidental».
Par ailleurs, le diplomate s’est dit satisfait des récents efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, «qui laissent espérer des progrès avec le soutien du Conseil de sécurité, notamment en ouvrant un espace de pourparlers pour rechercher une solution politique».(SPS)
020/090/700