Poursuite et intensification des manifs anticoloniales au Sahara Occidental : L’épopée Gdeim Izik se répète en direct !
Prenant de court les forces d’occupation marocains, des dizaines de milliers de Sahraouis se sont rassemblés à Dakhla, Laâyoune, Boujdour et toutes les villes occupées sahraouies pour dénoncer la poursuite de l’occupation illégale et le pillage de leurs ressources naturelles.
Les manifestants ont aussi mis en avant l’unité d’action du peuple sahraoui, sa détermination et son courage face à l’oppression et la répression marocaines. L’élément déclenchant de ce soulèvement populaire massif est lié à l’assassinat du jeune militant Habib Aghrishi. Soltana Kheya égérie de la cause sahraouie, avait consacré une vidé-hommage de près de 20 minutes au défunt. Son assassinat, qualifié d’acte terroriste, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
De nombreux sahraouis joints par téléphone, nous ont parlé d’un remake de l’héroïque épopée de Gdeim Izik, lorsqu’en 2010, des dizaines de milliers de Sahraouis s’étaient rassemblés dans des tentes de fortune à proximité de Laâyoune pour dénoncer publiquement la répression et l’occupation dont ils sont victimes. La suite ; tout un chacun la connait. Les morts qui en avaient résulté, sont le fait des soldats et des policiers marocains, ce qui n’a pas empêché de torturer et de condamner à de lourdes peines des Sahraouis qui n’étaient même pas présents sur les lieux au moment des faits, à l’image de Naâma Asfari, époux de l’infatigable militante Claude Mangin.
Connaissant la nature répressive du régime marocain, il est possible de prévoir une répression de même genre sans le moindre risque de se tromper. Aussi, est-il urgent et nécessaire d’interpeller l’opinion internationale, à commencer par l’ONU, concernant ce qui risque de se produire dans les territoires occupés sahraouis dans les touts prochains jours. On y entend les manifestants scander des slogans hostiles à la présence coloniales et criminelle du Maroc depuis la marche verte de Hassan II de 1975.
Ces manifestations qu’il convient de médiatiser autant que faire se peut, sont une réponse directe à la frilosité de l’ONU et l’incapacité de Staffan de Mistura, envoyé personnel du SG des Nations-Unies de se rendre dans les territoires occupés, et de s’entretenir avec les citoyens sahraouis, toujours brimés et retenus en otage par les forces d’occupation marocaines. Ces manifestations en effet, et à l’image des camps de Gdeim Izik, cristallisent sur terrain une sorte de référendum d’autodétermination du peuple sahraoui en faveur de son émancipation et de son indépendance. A suivre…
Kamel Zaidi
أكديم ايزيك فى طبعته الثانية من مدينة الداخلة الأبية