L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Staffan Di Mistura, est attendu, aujourd’hui, aux camps des réfugiés sahraouis, dans le cadre d’une visite visant à faire avancer le processus de règlement politique, avant le briefing qu’il doit présenter au Conseil de sécurité à la mi-octobre courant.

Au cours de sa visite M. Di Mistura aura à s’entretenir avec les hautes autorités sahraouies et le dirigeant du Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui. «Le statut de diplomate chevronné de M. De Mistura le renseigne mieux que quiconque que la question de du Sahara occidentale est une question de décolonisation reconnue et qualifiée en tant que telle par la communauté internationale», a indiqué hier, Mahrez Lamari, militant algérien des droits de l’homme et des peuples. Commentant la visite d’aujourd’hui de M. Di Mistura dans les camps de réfugiés sahraouis, il a tenu à préciser, dans une déclaration à El Moudjahid, «qu’en Afrique, seul le Sahara occidental demeure ce territoire autonome où la doctrine et la pratique onusienne en matière de décolonisation sont toujours applicables». Évoquant la précédente visite que l’envoyé personnel du SG de l’ONU a effectué au Maroc, Mahrez Lamari s’est dit convaincu que De Mistura «est certainement parvenu à relever, lors de celle-ci, le constat malheureux de la politique d’obstruction du royaume marocain, sa mauvaise foi et son entêtement cynique à défier, aussi bien la communauté internationale, mais aussi et surtout l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité onusien et de son Assemblée générale afférentes au dossier du Sahara occidental et au droit légitime et inaliénable de son peuple à l’autodétermination». En piétinant continuellement ce droit, qui constitue un des principes fondamentaux de la légalité internationale, le Makhzen, de l’avis de Mahrez Lamari, «cherche à imposer son plan honteux d’autonomie pour la Sahara, lequel relève, en réalité, d’une solution dangereuse et d’un fait colonial accompli». Pour notre interlocuteur, les desseins de nature expansionniste du Maroc visent à «perpétuer l’occupation illégale d’un territoire qui ne lui appartient pas et sur lequel le Royaume ne peut exercer, de façon valide, aucun attribut de souveraineté». Aujourd’hui, a poursuivi encore notre interlocuteur, «les sacrifices et les souffrances du peuple sahraoui, ainsi que son attachement au principe de sa liberté et de son indépendance interpellent plus jamais la communauté internationale, d’où il est en droit d’attendre un soutien plus ferme et une action plus résolue, en vue de lui permettre de faire valoir son droit à l’autodétermination». Dans ce cadre, «aussi bien le SG de l’ONU, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, ainsi que le Conseil de sécurité onusien doivent hisser cet objectif au rang des priorités de leur action», a-t-il ajouté. Ainsi, et pour sa visite d’aujourd’hui dans les camps des réfugiés sahraouis, De Mistura, a estimé encore Mahrez Lamari, «a une mission noble et doit agir en toute conscience et responsabilité pour faire prévaloir la légalité internationale qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». L’occupation illégale des territoires de la RASD par le royaume marocain «n’a que trop duré et elle constitue une réelle menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région», a indiqué notre interlocuteur. Sur le même sujet, le  militant Mahrez  Lamari,  ex-président du  Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a fait savoir, dans une  récente  déclaration à El Moudjahid, que «les quelques pays et forces occultes qui continuent  à  soutenir la politique coloniale marocaine au Sahara occidental et qui pèsent de tout leur poids pour le couvrir, l’appuyer et l’encourager dans son entêtement à fuir la légalité internationale doivent raisonnablement reconsidéré leur position et abandonner leur alignement sur les thèses expansionnistes et coloniale du makhzen»

K. A.