Des parlementaires britanniques s’affrontent sur la question de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, lors d’un débat houleux à la Chambre des Communes.
Londres se trouve plus que jamais face à un dilemme. D’un côté, les partisans du Maroc, menés par le député conservateur Daniel Kawczynski, plaident pour une reconnaissance de la marocanité du Sahara. Ils mettent en avant les liens historiques et stratégiques entre les deux pays, la présence d’une « démocratie prospère » au Maroc, et les efforts déployés par le royaume pour endiguer la migration clandestine.
Appel à l’autodétermination du peuple sahraoui
Ces élus insistent également sur le fait que les États-Unis et Israël, deux alliés majeurs du Royaume-Uni, ont déjà reconnu la souveraineté marocaine sur la région. De l’autre côté, les défenseurs du Polisario, tels que les députés Patrick Grady et James Corbyn, dénoncent « l’occupation marocaine » du Sahara occidental et appellent à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ces députés vont beaucoup plus loin !
En effet, ils critiquent le soutien britannique au Maroc et réclament une implication plus forte du Royaume-Uni dans le processus de paix onusien. Ils soulignent également la situation humanitaire précaire des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf en Algérie. Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Rutley, a, de son côté, réitéré la position du gouvernement.
Un débat enflammé qui reflète les divisions persistantes
L’officiel évoque un soutien à une solution « juste, durable et mutuellement acceptable » fondée sur le compromis et l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a toutefois évité de se prononcer sur la question de la légalité des activités commerciales au Sahara occidental. Ce débat, initié le 8 mai, met en lumière les divergences de vues au sein du Parlement britannique sur la question du Sahara occidental.
Une question, qui continue de susciter des passions et de diviser les opinions, tant au Royaume-Uni qu’à l’international. En Espagne, par exemple, le président du gouvernement espagnol essuie de vives critiques suite à son changement de position. Pedro Sanchez a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Origen: Quand la souveraineté du Maroc sur le Sahara divise le Parlement britannique