Résolution sur le Sahara occidental : l’Algérie explique sa non-participation au vote

Résolution sur le Sahara occidental : l’Algérie explique sa non-participation au vote
 

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 30 octobre 2025, une résolution portant sur la prolongation du mandat de la MINURSO et intégrant le plan d’autonomie marocain comme base de règlement du conflit au Sahara occidental. Alors que onze États ont voté pour, et trois se sont abstenus (Chine, Russie, Pakistan), l’Algérie a choisi de ne pas participer au vote. Une position expliquée en détail par son représentant permanent aux Nations unies, Amar Bendjama.

Dans une déclaration faite à l’issue du vote, Amar Bendjama a affirmé que l’Algérie s’était volontairement abstenue “en toute responsabilité”, pour marquer sa prise de distance avec un texte jugé incompatible avec les principes des Nations unies en matière de décolonisation. Selon lui, le projet de résolution ne respecte pas les droits inaliénables du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et ne reflète pas fidèlement la doctrine onusienne sur cette question.

Bendjama a rappelé que l’Algérie, en tant que pays voisin du conflit, avait participé de façon constructive aux négociations autour du texte. Il a également reconnu les efforts fournis par les États-Unis, auteurs du projet, pour améliorer certaines formulations, notamment sur la nécessité de négociations sans conditions préalables entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’ONU.

 

 

Sahara occidental : un texte jugé déséquilibré

Malgré ces améliorations, l’Algérie estime que le texte final souffre encore de lacunes importantes. Selon Bendjama, le projet adopté par le Conseil de sécurité établit un déséquilibre manifeste entre les deux parties, en mettant l’accent sur les ambitions territoriales du Maroc tout en ignorant les aspirations du peuple du Sahara occidental, représenté par le Front Polisario.

Il a également déploré que le texte ne fasse aucune référence à une proposition récente soumise par le Front Polisario, représentant légitime du peuple du Sahara occidental, au Secrétaire général de l’ONU, ce qui traduit, selon lui, une partialité dommageable à la crédibilité du processus onusien.

Une opportunité manquée pour un règlement durable

Dans sa déclaration, Bendjama a qualifié la résolution de “manquée”, regrettant qu’elle ne parvienne pas à créer les conditions favorables à une solution équitable. Il a souligné que le référendum d’autodétermination, mandat initial de la MINURSO, demeure le seul mécanisme capable d’assurer une sortie de crise durable, respectueuse du droit international.

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Cette «abstention» marque donc, pour l’Algérie, un signal politique clair : toute solution au conflit doit passer par un processus équilibré et conforme aux résolutions de l’ONU, sans imposer de cadre qui favorise une partie au détriment de l’autre. En d’autres termes, en s’abstenant de participer au vote, l’Algérie a refusé de cautionner la démarche onusienne dans ce conflit.

Origen: Résolution sur le Sahara occidental : l’Algérie explique sa non-participation au vote


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