Réunion des dirigeants arabes à Nouakchott: Un sommet expéditif…

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Les travaux du 27e sommet ordinaire arabe ont débuté hier à Nouakchott (Mauritanie), dans un contexte explosif dans plusieurs pays membres de cette organisation et en l’absence de la Syrie, exclue.

PrévuE sur deux journées (hier et aujourd’hui), la rencontre a expédié finalement ses travaux hier en raison de la défection de plusieurs chefs d’Etat qui, pour des raisons diverses, ont dépêché des représentants de moindre importance. Selon l’AFP, seuls quelques chefs d’Etat ont fait le déplacement en Mauritanie, à savoir les émirs du Qatar, du Koweït, les présidents du Yémen, du Soudan, des Comores et de Djibouti. Le roi du Maroc, celui d’Arabie saoudite et le président égyptien ont brillé par leur absence, sous prétexte de maladie ou d’agenda intérieur chargé. Le sommet, placé sous le slogan de «Sommet de l’espoir», intervient dans une conjoncture particulière pour plusieurs pays membres qui vivent des situations sécuritaires étouffantes. La Libye, le Yémen, la Syrie et l’Irak sont en proie à de véritables guerres civiles. Le Soudan traverse une situation politico-sécuritaire délicate et le Maroc est entré dans une escalade infernale dans son conflit avec le Sahara occidental. D’autres pays, comme l’Algérie et l’Arabie saoudite, sont frappées par des crises financières en raison de la chute durable des prix des hydrocarbures. Aussi, la Ligue arabe est devenue une coquille sans envergure, une organisation sans importance, qui ne peut jouer aucun rôle dans le déroulement des évènements, alors que des questions persistantes sur son utilité se posent. C’est dans ce contexte que les dirigeants arabes se sont penchés sur plusieurs questions, dossiers et décisions inscrites à l’ordre du jour dont le rapport soumis au sommet sur l’activité de l’instance de suivi des décisions et engagements, le rapport du secrétaire général sur l’action arabe commune, la cause palestinienne, le conflit arabo-israélien et l’évolution de la situation en Syrie, en Libye et au Yémen. Les participants à ce sommet ont examiné 16 clauses et des questions liées au maintien de la sécurité nationale, à la lutte contre le terrorisme, au développement de la Ligue, à l’action socio-économique et aux date et lieu de la tenue de la 28e session du conseil de la Ligue. Le «Sommet de l’espoir» auquel prend part le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, intervient dans une conjoncture extrêmement complexe pour les pays arabes au vue des menaces qui pèsent sur la sécurité de la région arabe, du fait de la crise syrienne et des développements de la situation en Irak, au Yémen et en Libye, a affirmé le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El Gheit, devant les ministres arabes des Affaires étrangères. La cause palestinienne et les questions prioritaires inscrites à l’ordre du jour de ce 27e sommet, outre la réforme de la Ligue arabe, dont l’Algérie n’a de cesse demandé son accélération à travers la création de mécanismes d’action pour s’adapter aux mutations et aux développements internationaux actuels et faire face aux défis et dangers qui guettent la région arabe.

Karim Aimeur

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