Ce n’est pas parce que le Maroc accueille le forum de coopération Russie – monde arabe que Moscou pouvait changer sa position sur la question du Sahara occidental.

À Marrakech, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a réaffirmé la position de son pays sur le dossier, évoquant même le droit des peuples à l’autodétermination.

En conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, Nasser Bourita, en marge du forum Russie – Monde arabe qui s’est ouvert mercredi 20 décembre à Marrakech, Sergueï Lavrov a indiqué que les deux parties « sont attachées au rôle central de l’ONU » et à la « mise en œuvre des principes de sa Charte dans leur intégralité », selon la transcription de la déclaration mise en ligne sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.

Sahara occidental : devant Bourita, Lavrov réitère la position de la Russie

« Nous demandons à chacun de respecter pleinement la diversité culturelle et civilisationnelle du monde moderne et le droit des peuples de tous les pays à déterminer indépendamment leur destin », a indiqué le chef de la diplomatie russe.

Évoquant directement la question du Sahara occidental, Lavrov a souligné que les approches de son pays « restent inchangées, équilibrées et impartiales ». « Nous sommes favorables à un mouvement rapide en faveur d’un règlement stable et à long terme sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il dit.

Lavrov a fait savoir que la Russie « souhaite que des progrès soient réalisés dans cette direction » et qu’elle a l’intention de « poursuivre une politique visant à garantir l’élaboration d’une solution qui conviendrait à toutes les parties ».

En sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité et membre du Groupe des amis du Sahara occidental, la Russie y contribue « de toutes les manières possibles », a-t-il ajouté, citant le soutien aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura.

Pour Lavrov, la mission des Nations-Unies au Sahara occidental « joue un rôle stabilisateur important » et il est important de « créer les conditions nécessaires à son fonctionnement efficace ».