Quelque 400 cadres du Front Polisario et de l’Etat sahraoui sont réunis, depuis hier et jusqu’au 7 août prochain à Boumerdès, dans le cadre de leur université d’été. Cet évènement est à sa dixième édition cette année et revêt une importance particulière à la lumière des développements du dossier du Sahara occidental aux Nations unies et sur la scène internationale.
Les cadres sahraouis, réunis à l’université de Boumerdès, a-t-on appris sur place, vont donc discuter de l’avenir de la Minurso et de son futur chef après la démission de l’Allemand Horst Kohler en mai dernier après s’être heurté à Rabat et à son action de blocage, selon une déclaration récente du ministre sahraoui des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Salek.
Ils échangeront également sur le dossier des richesses du sol et du sous-sol du Sahara occidental et les batailles que mènent depuis plusieurs mois la diplomatie sahraouie auprès de l’Union européenne et ses tribunaux pour mettre fin à l’intervention d’entreprises européennes dans les secteurs des mines et de la pêche notamment.
Des actions économiques synonymes de « pillage », selon les indépendantistes sahraouis, et du droit international qui prohibe tout partenariat économique dans ce territoire éligible à la décolonisation selon les résolutions onusiennes.
Les décisions de la Cour de l’Union européenne, rappelle-ton, réaffirment que le Sahara occidental est un pays à part entière et distinct du Maroc, et que ce dernier n’a pas le droit d’exploiter ces ressources, car le seul propriétaire est le peuple sahraoui.
Solidarités algériennes…
D’autres dossiers, dont ceux relatifs à l’action politique et diplomatique sahraouie, seront également abordés au cours de cette université d’été qui a été marquée, hier à son ouverture, côté algérien, par la participation du nouveau président de l’APN Slimane Chenine ainsi que celle de nombreux représentants et chefs de parti dont Fethi Ghares du MDS, Abderrahmane Saidi du MSP, Sadek Bouguetaya du FLN et d’autres encore, à l’exemple de l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi. Côté sahraoui, on a remarqué la présence du Premier ministre Mohamed Wali Akeik et de membres du gouvernement sahraoui, sans compter un grand nombre d’ambassadeurs accrédités à Alger et de chefs de file du mouvement associatif algérien et international.
Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Saïd Layachi, a estimé que « cette université est une tribune d’information, de concertation et d’échanges d’expériences et de points de vues sur des thèmes divers en relation avec le combat du peuple sahraoui », soutenant que l’opportunité est, aussi, offerte au peuple algérien afin d’exprimer sa solidarité avec le peuple sahraoui qui réaffirme, à l’occasion,
« ses revendications de libération légitimes, soutenues par de nombreux Etats dans le monde, par le Droit international, les militants de la Justice, et des organisations internationales ». « Le peuple algérien ne cautionnera jamais la politique répressive du régime marocain à l’égard du peuple sahraoui », a-t-il, en outre, affirmé, rappelant que le conflit qui a lieu dans le Sahara occidental « n’est pas entre l’Algérie et le Maroc, mais bien entre un mouvement de libération, représenté par le Front Polisario et la Force d’occupation marocaine, qui entrave les efforts de l’ONU pour un règlement juste de cette cause, à travers un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui», a-t-il observé. La 10e édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de l’Etat sahraoui se poursuivra jusqu’au 8 août prochain, sous le slogan
« Peuples algérien et sahraoui : fraternité, serment et fidélité ».
Origen: Sahara occidental : Le Polisario tient son université d’été – REPORTERS ALGERIE