ISLAMABAD- La Pakistanaise, Ghanwah Ijaz, chercheur au Centre d’études de sécurité aérospatiale (CASS), a déclaré que la décision de l’ex-président américain, Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental remet en question les obligations internationales en lien avec le droits des peuples à l’autodétermination, appelant la communauté internationale à travailler ensemble pour apaiser les tensions dans la région et tenir compte de la volonté des Sahraouis.
Dans un article paru mardi dans le site Moderndiplomacy, Mme Ghanwah Ijaz a souligné qu'»il n’y a nul doute qu’une paix durable ne pourra être rétablie dans la région qu’une fois que toutes les parties prenantes seront à bord». Par conséquent, «la communauté internationale doit travailler ensemble pour apaiser les tensions et tenir compte de la volonté du peuple du Sahara occidental», a-t-elle préconisé.
La chercheuse pakistanaise, a jugé que la question sahraouie «si elle est traitée de manière sincère, transparente et inclusive, elle pourrait devenir un exemple de règlement des différends dans d’autres cas d’occupation».
Dans cet article qu’elle a signé, elle a rappelé que Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental «sans tenir compte du fait que le statut du territoire, classé non autonome par les Nations unies. «Cette démarche remet en question les obligations internationales ayant trait aux droits des peuples à l’autodétermination», a-t-elle dit, s’appuyant sur les avis de plusieurs analystes qui considèrent que la décision de Trump comme «une imposture gratuite» et qui lui reprochent, ainsi que «sa cabale», d’ignorer les préoccupations légitimes du peuple sahraoui.
En ce sens, la chercheuse pakistanaise a soutenu que «l’ONU ne doit pas abandonner l’un de ses principes fondamentaux, à savoir, le soutien du droit des peuples à l’autodétermination».
Pour prendre cette décision téméraire, Trump n’a consulté ni le Front Polisario, le seul représentant légitime du peuple Sahraoui, ni les pays voisins, a noté l’auteur.
Le 10 décembre dernier, Trump avait déclaré reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste. Une décision qui a été largement critiquée au niveau international mais aussi aux Etats-Unis et au sein même du parti de l’ex président.
Pendant ce temps, cette décision a fait l’objet de critiques de la part de certains membres de l’Union européenne (UE), et d’autres pays qui ont désapprouvé la décision du régime marocain qui a normalisé ses relations avec l’entité sioniste, la qualifiant de trahison de la cause palestinienne.
D’un autre côté, la position de l’ONU sur le Sahara occidental reste «inchangée» (poussant toutes les parties prenantes à respecter la résolution 690 du Conseil de sécurité de l’ONU).
Dans ce sillage, elle a regretté le fait que les résolutions de l’ONU précédemment établies soient «délibérément abandonnées par ses propres membres». L’approche: «la raison du plus fort est toujours meilleure, adoptée par la communauté internationale a intensifié les craintes d’invasion de territoires appartenant à des Etats par d’autres Etats», a-t-elle souligné.