La Banque mondiale a retiré de ses sites internet les cartes géographiques du Maroc, qu’elle avait publiées le mois dernier et qui incluaient illégalement le Sahara occidental, territoire inscrit à l’ordre du jour de la Commission des questions politiques et décolonisation de l’Organisation des Nations unies (4e Commission) en tant que territoire non autonome sur lequel le Maroc n’a aucune souveraineté ni mandat international.
La mesure prise par la Banque mondiale est intervenue après que l’Observatoire international pour le contrôle des ressources naturelles du Sahara occidental (Observatoire Western Sahara Ressources Watch-WSRW), ait envoyé une lettre à l’administration de la Banque le 27 mai pour protester contre «l’erreur grave qui viole la souveraineté du peuple sahraoui et son droit à la liberté et à l’indépendance».
Dans le même contexte, l’Observatoire s’est interrogé sur «la source des informations que la Banque mondiale adopte sur les données publiées sur son site officiel, et si ces documents sont échangés avec l’ONU et le Front Polisario, qui a le mandat du représentant unique et légitime du peuple du Sahara occidental, comme l’a confirmé l’Assemblée générale dans sa résolution n°37/34 (1978)».
Sahara Occidental occupé : La Banque mondiale retire des cartes géographiques illégales du Maroc | El Watan https://t.co/77jMOQZw2l
— elwatan-dz.com (@elwatandzcom) June 3, 2020
Le WSRW a par ailleurs demandé, selon l’APS qui rapporte l’information, à la Banque mondiale de «garantir qu’aucun investissement n’est fait dans un projet au Sahara occidental occupé avant de trouver une solution finale au conflit dans la région conformément au droit international».
Le Front Polisario, rappelle la même source, «mène une bataille juridique pour protéger les ressources du peuple sahraoui, et WSRW travaille à sensibiliser pour préserver les ressources naturelles de la dernière colonie sur le continent africain». L’Observatoire intervient aussi «pour alerter les entreprises internationales et les gouvernements sur les répercussions négatives des investissements illégaux dans la région et l’interruption des efforts des Nations unies pour trouver une solution pacifique au conflit, en plus de violer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance»