Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a estimé que l’accession à l’indépendance du Sahara occidental était «entravée par l’arrogance et le racisme du Maroc».
Dans un discours qu’il a prononcé à l’occasion du lancement d’une «initiative antiracisme» par les partis politiques sud-africains, Cyril Ramaphosa, président du Congrès national africain (ANC), a soutenu que «c’est ce mélange toxique d’intérêt chauvin et économique et l’arrogance des ethnies raciales et supériorité nationale qui font obstacle à la réalisation de l’indépendance du Sahara occidental».
Il a en outre estimé qu’il était «nécessaire de reconnaître que le racisme et les formes d’intolérance qui y sont associées ne se trouvent pas seulement dans le comportement des individus, ils imprègnent les institutions, les communautés et les sociétés, et ils se manifestent au XXIe siècle de nombreuses autres manières»
A cet égard, il a estimé que «le racisme est l’un des éléments fondamentaux de l’esclavage moderne, qui limite de nombreuses personnes au travail forcé et à la servitude. Il s’infiltre dans les atrocités commises par des peuples du monde entier, comme en témoignent par exemple le génocide rwandais, le nettoyage ethnique en Bosnie et, plus récemment, la persécution des Rohingyas en Birmanie».
L’ANC et ses partenaires de l’Alliance ont lancé vendredi une initiative contre le racisme, dirigée par le président de l’ANC, Cyril Ramaphosa. Le lancement intervient dans un tumulte international et des protestations suite à la mort tragique aux Etats-Unis de George Floyd, tué le 25 mai à Minneapolis lors de son interpellation par un policier blanc, Derek Chauvin, qui a comparu devant la justice lundi, inculpé de meurtre.