Le Sahara Occidental a été défini de multiples façons dans les discours politiques et médiatiques : « différend territorial », « conflit oublié », « affrontement entre le Maroc et l’Algérie », « problème du Maghreb ». Tous ces termes, soigneusement diffusés, ont un point commun : ils occultent la vérité fondamentale selon laquelle le Sahara Occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation, selon les Nations Unies et le droit international.
Le langage n’est jamais neutre. Parler de « conflit régional » revient à accepter d’emblée le cadre narratif marocain, qui cherche à diluer la responsabilité internationale et à réduire une question de décolonisation à une rivalité géopolitique entre deux États. Face à cette manipulation, il est essentiel de rappeler avec force : le Sahara Occidental n’est ni un dossier bilatéral, ni un simple problème régional, mais un cas classique de colonialisme qui attend encore son dénouement, avec un peuple qui continue de revendiquer son droit légitime et imprescriptible à décider librement de son avenir.
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