Bruxelles, 09 mai 2021 (SPS) L’Intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen va organiser, le 12 mai prochain, un wabinaire sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, indique un communiqué de l’intergroupe.
Sous le thème : «La crise des droits de l’Homme au Sahara occidental: Quelle est la réponse internationale et de l’Union européenne ?», l’Intergroupe parlementaire va se pencher sur les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental commises par l’occupant marocain. Au menu de cette rencontre plusieurs communications. Marco Sassoli, expert et professeur en droit international humanitaire va aborder le droit international au Sahara occidental.
Cette rencontre sera l’occasion pour mettre en lumière les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés depuis l’agression militaire marocaine contre des civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guerguerat, le 13 novembre 2020. Ils interviendront notamment la militante sahraouie Soltana Kheya de l ‘Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM)), Mahjoub Maliha représentant de l’Association des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis et Valentina Pahliai de la Fondation Robert Kennedy.
Seront abordés également les conditions carcérales déplorables réservées par l’occupant marocain aux détenus politiques sahraouis par Olfa Ouled, avocate du groupe Gdeim Izik. Il est attendu au cours de cet webinaire le témoignage de la militante de la cause sahraouie Claude Mangin, l’épouse du détenu politique sahraoui Naama Asfari.
Le coordinateur du groupe de Genève, Franco Fattorini, lui, va parler des mécanismes des droits de l’Homme de l’ONU et le Sahara occidental, et enfin le Rôle de l’UE par l’eurodéputé Manu Pineda, co-président de l’Intergroupe pour le Sahara occidental.
Le régime marocain est épinglé récemment par plusieurs rapports internationaux celui du département d’Etat américain et plus récemment une communication des experts de l’ONU.
En effet, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a invité vendredi dernier les autorités marocaines à réaffirmer leur engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme. Une démarche qui dénote, selon des observateurs, de la non-satisfaction de la nouvelle administration américaine de la situation des droits de l’Homme au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
L’appel de Blinken, intervient quelques semaines après la publication du rapport du Département d’Etat 2020 sur la situation des droits de l’Homme dans le monde dans lequel il pointe du doigt le Maroc pour ses violations orchestrées dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Dans une communication conjointe adressée au gouvernement marocain, des experts des droits humains de l’ONU ont confirmé » les violations systématiques et généralisées perpétrées par le régime marocain au Sahara Occidental occupé, pointant un «environnement hostile» au travail de défense des droits de l’homme dans ce territoire non autonome.
Les victimes mentionnées dans la communication conjointe sont des activistes sahraouis bien connus du territoire occupé qui ont soumis des plaintes de droits de l’homme à l’ONU. Il s’agit, entre autres, de NazihaEl Khalidi, Aminatou Haidar, Mahfouda Bamba Lafghir et Yahya Mohamed Elhafed Iaazza.
Les experts se sont dits préoccupés «par ce qui semble attester d’un manque de sécurité et d’un environnement hostile envers défenseurs et défenseuse des droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental», citant d’autres formes de répression, notamment les actes de torture, les poursuites judiciaires, les menaces et la surveillance constante. (SPS)