Une délégation de la société civile algérienne au chevet de Claude Mangin-Asafri à son 22e jour de grève de la faim | Sahara Press Service

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Ivry-Sur-Seine (Ile-de-France), 9 mai 2018 (SPS) Une délégation de la  société civile algérienne a rendu visite mercredi à la militante française  Claude Mangin, en grève de la faim illimitée depuis 22 jours pour protester  contre son interdiction pour rendre visite à son mari Naâma Asfari,  militant sahraoui détenu au Maroc.
La délégation algérienne, comprenant le président du Comité national  algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, de  l’ancien président du CNASPS, Mahrez Lamari, et du président de  l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ), Ali Sahel, s’est  déplacée à la mairie d’Ivry-sur-Seine, là où Claude Mangin a élu domicile  durant son mouvement de grève, pour exprimer l’élan de soutien de la  société civile au combat de la militante française pour la cause sahraouie.
La délégation, qui était accompagnée de deux membres de la communauté  algérienne résidant en France, a exprimé son soutien, sa solidarité et sa  sympathie, au nom de la société civile algérienne, à Claude Mangin dans sa  lutte pour jouir de son droit fondamental, garanti par le droit  international humanitaire, afin qu’elle puisse rendre visite à son mari,  militant sahraoui pour l’indépendance de son peuple, détenu à Kenitra et  condamné injustement à 30 ans de prison.
Les membres de la délégation algérienne ont tenu, après avoir adressée à  Claude Mangin divers messages et signé une pétition internationale, à se  déplacer pour apporter de «vive voix» de la part de la société civile  algérienne «la marque de solidarité et d’appui dans son épreuve qui lui est  imposée par le régime marocain».
Ils ont saisi cette occasion pour la féliciter pour le «noble combat»  qu’elle poursuit, avec d’autres militants de par le monde, pour «le  triomphe des revendications légitimes du peuple sahraoui».
Claude Mangin est entrée en grève de la faim illimitée le 18 avril pour  protester contre son empêchement la veille par les autorités marocaines de  rendre visite à son époux et son expulsions pour la quatrième fois en deux  ans, rappelle-t-on.
«Je suis assez étonnée de la résistance de mon corps, mais je reste  déterminée», a dit lundi dernier cette militante de la cause sahraouie, au  20e jour de sa grève de la faim dans une conférence de presse.
La présidente de l’Association des amis de la République arabe sahraouie  démocratique (AARASD), Régine Villemont, a évoqué au cours de cette  conférence de presse un courrier du président français Emmanuel Macron dans  lequel il instruit son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères,  Jean-Yves Le Drian, de «prendre contact à ce sujet avec les autorités marocaines».
«C’est un courrier encourageant qui charge sans ambigüité son MAE de  prendre contact avec les autorités marocaines», a-t-elle précisé laissant  entrevoir une issue «positive» à la grève de la faim de Claude Mangin pour  qu’elle puisse se rendre au Maroc.
Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux  prisonniers sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles des  militants des droits de l’Homme. On dénombre au total 350 personnes  interdites de se rendre au Maroc.
En février dernier, deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe  des 24 militants sahraouis de Gdeim Izik, détenus au Maroc depuis plus de  sept ans, ont été interdites d’entrer au Maroc.
Les deux avocates, du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants  sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai  2017, à la Cour d’appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs  clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements  qu’ils auraient subis en prison, rappelle-t-on.
Dix-neuf militants sahraouis, rappelle-t-on encore, ont été lourdement  condamné le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves  présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers  politiques sahraouis ont été dispersés dans 7 prisons à travers le  territoire marocain.(SPS)

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