15e jour de la grève de la faim de Claude Mangin: "Il est temps pour les autorités françaises de réagir" (association) | Sahara Press Service

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Paris, 2 mai 2018 (SPS) L’Association des amis de la République arabe  sahraouie démocratique (AARASD) a affirmé mercredi qu’il est temps pour les  autorités françaises de réagir suite à la grève de la faim illimitée de la  militante française Claude Mangin entamée il y a quinze jours.
La militante française pour la cause sahraouie, rappelle-t-on, est entrée  en grève de la faim le 18 avril dernier pour protester contre son  interdiction par les autorités marocaines de rendre visite à son époux, le  militant sahraoui Naâma Asfari, condamné à 30 de prison.
«15e jour de grève de la faim de Claude Mangin-Asfari, épouse d’un  prisonnier sahraoui détenu au Maroc. Pas de réaction des autorités  françaises ! Aucune réponse des autorités marocaines !», s’inquiète  l’AARASD dans un communiqué repris par l’APS, demandant aux autorités  françaises de réagir et de s’emparer d’un sujet où «il est simplement  question de respect du droit à une vie privée et familiale».
«Il est temps que nos autorités réagissent et s’emparent d’un sujet où il  est simplement question de respect du droit à une vie privée et familiale»,  a réclamé cette ONG, soutenant également qu’il est temps que «les autorités  marocaines prennent conscience de la gravité d’une telle situation».
«Il faut faire vite maintenant, avec l’appui de tous les citoyens  français, européens qui la soutiennent Claude Mangin-Asfari doit pouvoir  entrer au Maroc et obtenir de visiter régulièrement son mari en prison»,  a-t-elle clamé, soulignant que cette grève de la faim «dure, avec tous les  risques encourus».
L’AARASD indique que la  gréviste de la faim est visitée chaque jour par un  médecin, précisant qu’elle tient le choc physique de l’absence de toute  nourriture, «mais commence à s’affaiblir, alors qu’elle est en permanence  sollicitée par amis, militants, élus au téléphone ou présents auprès  d’elle».
L’association rappelle que la mairie d’Ivry, son maire, ses élus et nombre  de fonctionnaires municipaux «sont aussi à ses côtés, attentifs à chacune  de ses demandes», ajoutant que personnalités et artistes viennent la  soutenir.
Elle cite à ce titre la visite, lundi, d’Anissa Boumediene, avocate, veuve  de l’ancien président Houari Boumediene, celle du comédien Pierre Richard  qui a partagé mardi avec elle sa «chaleureuse» présence. Mercredi, le  comédien populaire Javier Bardem lui adressait par téléphone son soutien,  a-t-on ajouté.
Claude Mangin, rappelle-t-on, a été empêchée le 17 avril dernier par les  autorités marocaines de rendre visite à Naâma Asfari, et expulsée pour la  quatrième fois en deux ans.
Le Maroc, soutenu par la France, interdit depuis des mois des visites aux  prisonniers politiques sahraouis détenus dans ses prisons, ainsi que celles  des militants des droits de l’homme. On dénombre au total 350 personnes  interdites de se rendre au Maroc.
En février dernier, deux avocates, Ingrid Metton et Olfa Ouled, du groupe  des 24 militants sahraouis de Gdeim Iziz, détenus au Maroc depuis plus de  sept ans, ont été interdites d’entrer au Maroc.
Les deux avocates, du barreau de Paris, qui avaient défendu les militants  sahraouis lors des audiences de leur procès en appel, entre janvier et mai  2017, à la Cour d’appel de Rabat-Salé, ont voulu rendre visite à leurs  clients suite à des informations faisant état des mauvais traitements  qu’ils auraient subis en prison, rappelle-t-on.
Dix-neuf militants sahraouis, rappelle-t-on encore, ont été lourdement  condamné le 19 juillet 2017, au terme de ce procès où les seules preuves  présentées restent des aveux signés sous la contrainte. Les prisonniers  politiques sahraouis ont été dispersés dans 7 prisons à travers le territoire marocain.(SPS)

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