ALGER – Le peuple sahraoui commémore mardi 31 mai, le sixième anniversaire de la mort du pionnier de la lutte politique et icône de la défense des droits du peuple sahraoui, feu Mohamed Abdelaziz, chef historique du Front Polisario, qui a laissé derrière lui un parcours riche en lutte et est devenu une référence pour les générations futures.
Aujourd’hui, les peuples libres du monde se rappellent du défunt président comme l’un des symboles de la paix et l’un de ceux qui ont utilisé le verbe comme arme pour servir la liberté et la démocratie, afin que son pays et son peuple recouvrent leurs droits légitimes, à l’autodétermination et l’indépendance.
Cette commémoration intervient au moment où le peuple sahraoui a repris la lutte armée suite à l’agression militaire marocaine du 13 novembre 2020, contre des civils sahraouis qui protestaient pacifiquement contre le pillage de leurs ressources naturelles.
Feu Abdelaziz a été l’un des fondateurs du Front Polisario, avant d’être élu à son bureau politique lors de sa conférence constitutive le 10 mai 1973.
A la suite de la mort d’El-Ouali Moustapha Sayed (un des principaux fondateurs et dirigeants du Front Polisario), Mohamed Abdelaziz a été élu secrétaire général du Front Polisario, président du conseil de commandement de la révolution et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en août 1976.
Son long et riche parcours de combattant pour l’indépendance et la défense des causes justes a été marqué par l’adhésion, en 1984, de la RASD à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), actuellement Union africaine (UA).
Le défunt s’est éteint le 31 mai 2016, à l’âge de 68 ans, des suites d’une longue maladie.
Les Sahraouis évoquent les acquis diplomatiques de feu Abdelaziz
Le défunt président sahraoui, surnommé «Ibn al-Sahari» (Fils des déserts, ndlr), a pu, durant sa présidence, avec le reste des membres et combattants du Front Polisario, introduire la cause sahraouie dans diverses instances internationales, où le Front Polisario, seul représentant du peuple sahraoui dans sa lutte contre l’occupant marocain pour récupérer ses terres usurpées, a arraché plusieurs reconnaissances importantes de sa légitimité.
Il a sorti son peuple de la guerre et porté la lutte sahraouie sur la scène internationale, aux Nations unies, où le combat pour le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance de la dernière colonie en Afrique se poursuit encore.
«La force, la persévérance et la détermination» ont été les principes les plus importants qui ont accompagné son chemin et lui ont permis de surmonter toutes les difficultés et obstacles que l’occupant marocain a mis sur son chemin, refusant à plusieurs reprises «d’abandonner ou de marchander la cause» de son peuple qui lui a renouvelé sans cesse sa confiance en tant que chef et leader.
Dans son allocution à l’occasion du 40e anniversaire de la fondation de la RASD, le défunt président avait déclaré : «Après 40 ans, l’Etat sahraoui remplit aujourd’hui toutes les conditions d’adhésion aux instances et organisations internationales», appelant tous les pays du monde «à se hâter de reconnaître la République sahraouie et à soutenir son adhésion à l’ONU afin d’obtenir justice».
Grâce à ses efforts politiques, la RASD est devenue en novembre 1984 membre de l’OUA. Il a été élu vice-président de l’instance continentale la même année avant d’être élu à nouveau au même poste en 2002 et représentant de la zone Afrique du Nord au Conseil de paix et de sécurité à la naissance de l’UA en 2002.
Marqué par sa forte personnalité et son souffle long, le défunt président, avait toujours appelé à «la paix comme principe stratégique et comme conviction de lutte irremplaçable».
Il avait souligné à plusieurs reprises avoir dit au peuple sahraoui que «nous avons déclenché une guerre à long terme, à l’image de la lutte des peuples palestinien, sud-africain et algérien. Cela dure depuis des décennies, nous sommes tous déterminés et convaincus que la victoire approche».
Origen: 6e anniversaire du décès de la figure emblématique de la cause sahraouie Mohamed Abdelaziz