Par Mohamed K. – L’outrage commis par le président français désapprouvé, Emmanuel Macron, lors de sa visite au Maroc, fera de gros dégâts dans les relations entre l’Algérie et la France. Des indiscrétions parlent d’ores et déjà d’une nouvelle batterie de mesures de rétorsion qui seront prises par les autorités algériennes dans les jours et les semaines à venir, pour faire comprendre au pensionnaire de l’Elysée qu’il est allé trop loin dans ses provocations à l’égard d’un pays, l’Algérie, dont le président, Abdelmadjid Tebboune, n’a pourtant eu de cesse d’œuvrer, depuis son premier mandat, dans le sens d’un apaisement dans les rapports tendus avec l’ancienne puissance coloniale.
Mais, à Paris, les nostalgiques de l’Algérie française, aussi aigris que puissants, ont réussi à imposer à Emmanuel Macron une ligne de conduite foncièrement anti-algérienne et pro-marocaine, insufflée par les personnages douteux qui l’ont accompagné dans son déplacement au Maroc, en tête desquels l’innommable Habib Meyer, apologiste du terrorisme israélien à Gaza et au Liban, et Bernard-Henri Lévy, destructeur de la Libye voisine.
«En renouant le lien avec le Maroc, Emmanuel Macron fait le deuil d’une ambition, celle de normaliser ses relations avec l’Algérie», font savoir des sources informées. «Il enterre ainsi quasiment tout espoir de réconciliation avec l’Algérie», ajoutent nos sources, selon lesquelles, par cette attitude, le président français «bafoue le droit international, notamment en annonçant l’ouverture prochaine d’un consulat au Sahara Occidental occupé». «Ce changement de cap sur ce territoire disputé entre Rabat et le Front Polisario est largement considéré comme une déclaration de guerre et une cause de rupture dans la relation bilatérale avec la France», constatent nos sources.
«Tous les présidents français ont maintenu un équilibre dans cette relation trilatérale, mais cette nouvelle décision de Macron ne sert absolument pas l’objectif de la paix au Sahara Occidental», avertissent nos sources. «Au contraire, appuient-elles, elle justifie et aide à consolider le fait accompli colonial dans ce territoire». «Il a ainsi définitivement enterré tout espoir de réconciliation entre l’Algérie et la France, tant qu’il sera encore au pouvoir», insistent nos sources.
Le revirement d’Emmanuel Macron dans sa politique maghrébine est symptomatique d’un grand malaise dans la gestion des dossiers internationaux par la France actuelle. Au début soutien inconditionnel, voire zélé d’Israël, le gouvernement français a tourné casaque lorsque l’incontrôlable Netanyahou a osé attaquer une chasse gardée de la France, le Liban, considéré par Paris comme un département français, au même titre que le Maroc. Puis, dans le dossier sahraoui, la France, sous l’instable et inconséquent Macron, est passée outre les résolutions onusiennes et les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne, foulés aux pieds par les nouveaux concubins franco-marocains, rabibochés après une scène de ménage qui aura duré six ans.
M. K.