Centre de presse d’El Moudjahid, Journée de l’Afrique : Sahara occidental, dernière colonie

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Considéré par l’ONU, comme la dernière colonie de l’Afrique, le Sahara occidental  aspire à se libérer de l’occupation marocaine qui n’est autre qu’une violation de l’avis de la Cour internationale de justice de La Haye, et de plus de 100 résolutions de l’instance onusienne qui appellent à l’autodétermination du peuple  sahraoui. La célébration de la Journée de l’Afrique a été une occasion, pour le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’association Machaâl Echahid, de revenir sur une cause juste soutenue, sans contrepartie, par l’Algérie. Un soutien inscrit en droite ligne avec les principes de la Révolution de Novembre.

La Journée mondiale de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité africaine), le 25 mai 1963. Elle représente surtout le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économiques. Aujourd’hui, on ne peut parler d’un continent libéré du joug colonial, tant qu’il reste encore un peuple qui attend son indépendance depuis plus de 40 ans.

Colonisé en 1852 par les Espagnols, puis occupé par le Maroc en 19

Hier, le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid a reçu M. Mohamed Lamine Ahmed, ancien chef de gouvernement de la RASD, et membre du secrétariat national   du Front Polisario. Revenant sur la visite du SG de l’ONU, au mois d’avril dernier au Sahara occidental, le conférencier l’a qualifié de «positive», ajoutant que Ban Ki-moon n’a  fait qu’appliquer les résolutions onusiennes. Au sujet du retour du personnel de la MINURSO expulsé par les autorités marocaines, il a expliqué que le plus important est cette instance assume pleinement son rôle et la mission pour laquelle elle a été désignée. À ce propos, il dit que son nom est bien «Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental», et qu’elle n’a pas été créée pour faire  respecter le cessez- le-feu, comme certaines parties veulent le faire croire. La MINURSO, a-t-il rappelé, a été créée par la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, en date du 29 avril 1991, suite à l’acceptation des propositions de règlement par le Maroc et le Front POLISARIO, le 30 août 1988, et à l’approbation par le Conseil de sécurité du Plan de règlement mis au point par le Secrétaire général. Et dans le mandat de la Minurso, figure principalement l’organisation d’un référendum libre et équitable, et  la  proclamation des résultats. Pour Mohamed Lamine Ahmed, si le combat politique et diplomatique du peuple sahraoui se poursuit, il est difficile de dissuader la nouvelle génération de renoncer à l’action armée.

«Notre armée se tient prête à toute éventualité »

À la question de savoir si  l’armée sahraouie est en mesure d’affronter l’ennemi, le conseiller du Président sahraoui rétorque qu’elle dispose de compétences, mais, pour le moment, dira-t-il, «nous attendons  de voir si l’ONU fera revenir la MINURSO et si cette dernière sera en mesure d’accomplir sa tâche».  L’ancien chef de gouvernement sahraoui n’y est pas allé avec le dos de la cuillère envers les autorités marocaines, qui, dit-il, sont derrière l’organisation terroriste qui se fait appeler «Tawhid oua el-djihad», qui ont fait du Polisario et de l’Algérie, leur cible. Interrogé sur ce que compte faire le Polisario devant l’entêtement dont fait preuve le Maroc qui refuse de se plier à la légalité internationale et l’organisation d’un référendum d’autodétermination, le conférencier dit que les Sahraouis sont pour la poursuite des négociations. «On laisse le soin au Conseil de sécurité de lever les obstacles dressés par le Maroc», a-t-il indiqué, tout en estimant que «les négociations doivent se tenir sous l’égide des Nations unies». Tout en ajoutant que rien ne peut dissuader le peuple sahraoui de lutter pour ses droits. L’invité du Forum a par ailleurs salué le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause sahraouie, et aussi à son accueil de sur ses terres de 165.000 réfugiés sahraouis. Il y a lieu de noter que parmi les invités de cette conférence, on citera, entre autres, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, et Mme Saïda Bounab, député et présidente du groupe parlementaire de fraternité et d’amitié algéro-sahraouie. Enfin, il faut dire que cette conférence a été organisée en collaboration avec le Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui.  Née il y a 6 mois, cette structure, qui compte un grand nombre de journalistes algériens, œuvre pour faire connaître le combat du peuple sahraoui, et surtout militer pour lever la chape de plomb   imposée par la presse européenne et surtout française sur cette cause.
Nora Chergui

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